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Prix des carburants : vers une augmentation de "8 à 10 centimes" cette semaine, selon Michel-Edouard Leclerc

Publié le 7 mars 2022 à 13h12, mis à jour le 7 mars 2022 à 18h54
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Source : JT 20h Semaine

Invité sur France Info ce lundi 7 mars, Michel Edouard-Leclerc, président du comité stratégique des centres Leclerc, prédit que le prix de l’essence va continuer à augmenter.
Il annonce une hausse de huit à dix centimes dans toutes les stations de France cette semaine.

Le cours du pétrole ne cesse de flamber depuis le début l'invasion russe en Ukraine. Dimanche, le prix du baril de Brent, l'une des références du marché, a frôlé les 140 dollars, proche de son record absolu (147,50 dollars) atteint en juillet 2008. Conséquence directe, les prix à la pompe explosent : le gazole, l'essence et le super n'avaient jamais coûté aussi cher en France.

Et cela n'ira pas en s'améliorant, prévient ce lundi Michel-Edouard Leclerc. "Il va y avoir une hausse de huit à dix centimes dans toutes les stations de France cette semaine", annonce-t-il, invité sur France Info

La barre des 2 € bientôt franchie dans les grandes villes

"La barre mythique des deux euros est dans toutes les têtes. On y arrive à Paris et dans les grandes métropoles", déclare-t-il sur la radio publique. Dans les stations service du géant de la grande distribution, le prix du gazole au litre oscille entre 1,85 et 1,86 en province, avec des écarts de 2 à 3 centimes. Il se rapproche de 1,93 à 1,96 dans les grandes villes. "La tendance est à la hausse. Je ne sais pas jusqu'où c'est vraiment durable", admet-il.

Essence chère : une famille à l'heure des comptesSource : JT 20h WE

Pour éviter la mauvaise surprise, le patron du groupe E.Leclerc invite les consommateurs à regarder les sites comparatifs. "Un distributeur qui n’est pas cher va vendre plus et va devoir renouveler ses stocks plus rapidement à un prix plus cher. Et quelques fois, il va être plus cher pendant quelques heures que celui qui a des prix habituellement plus élevés", explique-t-il.

Bloquer les exportations russes ?

Même si le pétrole est, en théorie, exempté pour l'instant de sanctions, les exportations russes risqueraient bientôt de ne plus trouver preneur, Shell étant l'un des seuls à s'y être risqué cette semaine. Dimanche, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a par ailleurs déclaré que les États-Unis et l'Union européenne discutaient "très activement" de la possibilité d'interdire les importations de pétrole russe.

Pour Michel-Edouard Leclerc, ce serait une très mauvaise nouvelle pour la France. "Notre problème, c'est de passer d'un approvisionnement à un autre. Chez nous, par exemple, tout le gazole de la façade Atlantique vient des traders des Russes", ajoute-t-il, en indiquant que son groupe E.Leclerc vend 10 milliards de litres par an. 

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En plus des carburants, les prix de nombreux produits agricoles s'envolent. La Russie et l'Ukraine étant tous les deux de gros producteurs de blé, des conséquences sont, là encore, "plutôt à attendre pour l'été prochain", prévient Michel-Edouard Leclerc. 

N'hésitez pas à consulter la carte réalisée en partenariat avec Esri afin de trouver la station-service la moins chère près de chez vous.


La rédaction de TF1info

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