Trop de tee-shirts dans nos placards : connaissez-vous leur impact écologique ?

Maëlane Loaëc | Reportage TF1 Lola Palmier et Jean-François Drouillet
Publié le 20 mai 2022 à 12h12
JT Perso
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Source : JT 20h Semaine

Nous gardons en moyenne dans nos placards dix-sept tee-shirts, dont sept qui ne sont jamais portés.
Mais l'impact de ces achats compulsifs est lourd sur l'environnement.

"Ça s'accumule vite au fil des années". Pierre, qui témoigne dans le reportage du 20H de TF1 ci-dessus, collectionne et empile au total 65 T-shirts dans ses placards. Et pour cause, ce trentenaire en achète une quinzaine chaque année. Impossible de les superposer les uns sur les autres sans que la tour ne s'écroule. Pour autant, Pierre ne pourrait se débarrasser d'aucun d'entre eux. "Ce serait difficile de me séparer de la moitié, il y a une part d'affect", glisse-t-il. 

Il n'est pas le seul à conserver ses T-shirts : les Français en gardent en moyenne 17 dans leurs placards, selon une étude réalisée le mois dernier par le cabinet de conseil et d'études Kantar. "Ça ne se démode jamais, les T-shirts", se réjouit une passante. Mais en moyenne, sept d'entre eux ne sont jamais portés. Pour 89% des Français, ce sont les pièces les plus usées qui restent dans les placards, conservées en moyenne durant deux à cinq ans. Pendant ce temps-là, 59% des sondés continuent tout de même à acheter au moins un T-shirt par an.

Pourquoi une telle frénésie d'achats ? Une personne sur deux met en avant le confort, l'autre le prix : un T-shirt coûte en moyenne 11,60 euros, symbole de cette "fast-fashion" qui propose sans arrêt de nouvelles collections produites à bas prix, malgré de récents scandales, comme celui du travail forcé des Ouïghours. À ce prix-là, il est aussi peu probable qu'il conserve un bon état très longtemps. Il doit donc être rapidement remplacé. Le T-shirt est ainsi un produit rentable pour les enseignes : ceux qui dorment dans nos placards représentent 1,2 milliard d'euros. Mais cette production coûte cher à la planète. 

2500 litres d'eau, 5kg d'équivalent de C02

Pour fabriquer un seul modèle en coton, il faut 2500 litres d'eau, soit l'équivalent de 70 douches selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) - alors même que le cycle de l'eau douce, sixième limite planétaire, a récemment été franchie. Nombre d'entre eux sont aussi produits en coton, la principale culture qui consomme des pesticides dans le monde. Quant aux teintures, elles utilisent souvent des substances toxiques. 

Les T-Shirts sont par ailleurs fréquemment confectionnés à l'autre bout du monde, principalement au Bangladesh et au Pakistan. Ils vont ainsi parcourir des milliers de kilomètres pour arriver en magasin, si bien que la production d'une pièce génère à elle seule "5kg d'équivalent C02", selon William Hauvette, fondateur de la marque de vêtements Asphalte, qui a commandé l'analyse, comme le rapporte La Dépêche du Midi

De manière générale, le secteur de la mode est l'un des plus polluants de la planète : il émettrait 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre par an et se hisse à la troisième place des plus gros consommateurs d'eau dans le monde. Et le mouvement ne semble pas prêt de s'arrêter. Selon l'Ademe, 100 milliards de vêtements sont vendus chaque année dans le monde, une production qui a doublé entre 2000 et 2014.

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Sans oublier la pollution au moment du lavage : les habits en matière synthétique relâchent chaque année 100.000 tonnes de microparticules de plastique dans les océans chaque année, soit l'équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique. Une machine représente aussi 14.000 litres d'eau, autrement dit l'eau que boit une personne en douze ans.

Pour lutter contre tous ces effets délétères sur l'environnement, il est possible de se tourner vers des matières plus respectueuses, comme le coton biologique, le lin ou le chanvre. Certains logos garantissent aussi des procédés de fabrication propre, à l'instar de l'Ecolabel européen ou l'Ecocert Textile. Et, bien sûr, réparer ses vêtements et ralentir le rythme sur le shopping : acheter moins de pièces, mais de meilleure qualité, notamment grâce à la seconde main.


Maëlane Loaëc | Reportage TF1 Lola Palmier et Jean-François Drouillet

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