Sous la pression du gouvernement, les géants de l'agroalimentaire ont accepté, mercredi, de rouvrir de manière anticipée les négociations avec les distributeurs.Le but : faire baisser le prix des produits en rayon, dans un contexte d'inflation toujours très élevée.Et alors que le cours de certaines matières premières a diminué.
Quand les prix des produits alimentaires vont-ils baisser ? C'est la question que se posent de nombreux Français dans un contexte d'inflation encore très élevé (+15% sur un an en avril). Bonne nouvelle pour les consommateurs : mercredi 17 mai, les géants de l'agroalimentaire en France ont accepté de rouvrir de manière anticipée les négociations avec les distributeurs pour faire baisser les prix de certains produits en rayon. Un retour autour de la table réclamé depuis des semaines par le gouvernement, qui demandait notamment au secteur de revoir à la baisse les prix de vente de leurs yaourts, fromages ou pâtes à tartiner.
Car depuis quelques semaines, il devient plus difficile de justifier la hausse de plusieurs produits : les coûts de certaines matières premières agricoles ou de l'énergie ont eu tendance à se stabiliser, voire à baisser. Exemple avec le prix d'une bouteille d'huile de grande marque nationale dont le tarif a augmenté de 22% sur un an alors que sa matière première, le tournesol, est en baisse de 53% sur la même période. Autre exemple, le prix d'un paquet de biscuits qui est en hausse de 25%, quand le cours du blé a chuté de 46% en un an.
Comment expliquer cette situation ?
Une différence qui s'explique, selon une experte de la consommation et de la grande distribution interrogée dans le reportage en tête de cet article, par le fait que "la baisse du cours des matières premières ne peut pas se répercuter immédiatement dans le prix payé par le consommateur" et que "le cours de la matière première n'est pas le seul composant du prix". Ce dernier comprend également le "prix de l'énergie, le prix du transport" ainsi que le "coût du carton pour fabriquer l'emballage", énumère Gaëlle Le Floch.
Si le tarif de ces produits devrait diminuer dans les mois à venir, les distributeurs se sont également engagés à remettre en place des promotions. "On va mettre aussi les moyens, on va réinvestir en promotions de manière à avoir un impact actif sur le niveau d'inflation et donc sur le pouvoir d'achat des Français", a assuré Jean-Philippe André, président de l'association nationale des industries alimentaires (Ania).
En revanche, les prix d'autres biens de consommation courante ne sont pas près de baisser. C'est le cas du sucre dont le cours continue d'augmenter. Quant aux produits laitiers, leurs coûts de production restent trop importants, et ils ne sont pas concernés par les négociations commerciales à venir.
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