RÉUSSITE - Selon l'étude annuelle du Conseil supérieur du notariat, publiée ce jeudi, l'immobilier semble bien se porter malgré la crise sanitaire qui a largement perturbé l'économie française. Volumes, prix, type de biens... voici ce qui a marqué ce marché en 2020.
La crise du Covid-19 a ébranlé de nombreux secteurs économiques. L'année 2020 touchant à sa fin, l'heure est au bilan pour le secteur de l'immobilier. L'arrêt, ou le nombre très limité, des visites en raison des restrictions sanitaires a forcément freiné ce marché. Mais, dans le même temps, le maintien des taux d'intérêt des crédits immobiliers à un niveau extrêmement bas a poussé les acheteurs potentiels à concrétiser leurs projets.
En fin de compte, sur l'ensemble de l'année écoulée, ce marché a-t-il pu rattraper son retard en termes de transactions immobilières ? Les pratiques d'achats des Français ont-elles changé ? Cela a-t-il eu un impact sur le prix de vente des biens ? Éléments de réponse avec David Ambrosiano, président du Conseil supérieur du Notariat (CSN).
Un marché qui a "remarquablement tenu"
Principal enseignement de l'année : le marché de l'immobilier a "remarquablement tenu", estime le président du CSN sur TF1. L'année 2020 se termine en effet avec un volume de transactions immobilières élevé, autour de 990.000 biens vendus. En 2019, la barre du million avait été dépassée. Là, on en est finalement proche, loin de la dégringolade qui avait pu être crainte. Ainsi, le résultat de l'année en cours reste "incroyable" avec 30% des jours passés en confinement, empêchant notamment toutes visites.
Le succès des maisons individuelles
Effet directement lié au confinement, un besoin d'espace et de verdure a été exprimé. Ainsi, les prix des maisons, qui ne cessaient de chuter ces dernières années ont retrouvé leur niveau de 2011, grâce à une forte demande de la part des acheteurs. On constate "une véritable appétence des Français pour les maisons individuelles", insiste David Ambrosiano, avec un retour vers davantage de surface et la présence d'un jardin ou d'une terrasse.
Et pour cause, le télétravail largement préconisé dès le premier confinement, a créé un déclic. "Passer les journées en appartement avec les enfants a été compliqué. Alors qu'en maison, avec un peu plus d'espace et un jardin, ils vont pouvoir courir. L'appartement, ce n'est plus pour moi", confie en effet Laurent Bensiman, un acquéreur, sur TF1. "Les parents ont besoin de calme, de sérénité et donc d'une pièce en plus pour avoir un espace bureau permettant de travailler tranquillement", complète Déborah Baudry, agente immobilière, qui reçoit des centaines de dossiers quotidiennement. Toutefois l'exode urbain attendu dans un premier temps n'a finalement pas eu lieu.
Un pouvoir d'achat en légère baisse
Enfin, le prix moyen de l'immobilier, qui a augmenté de 5,8% pour les appartements et de 6,8% pour les maisons, entraîne mécaniquement une légère baisse du pouvoir d'achat des Français. Il reste néanmoins plus important que lors de la crise financière de 2008. Pour le même budget, ces derniers perdent en effet en moyenne un mètre carré sur les appartements et six mètres carrés sur les maisons.
Quelle évolution attendre, côté prix ? "Je ne pense pas qu'ils vont continuer à augmenter", avance le président du CSN, sans toutefois imaginer leur rétractation. Il faudrait que le volume des transactions immobilières baisse davantage pour entraîner une diminution des prix. Une projection que le notaire n'envisage cependant pas pour les prochains mois.
Conclusion ? Même en période de crise sanitaire, l'immobilier est "un marché solide, particulièrement résilient (...) parce qu'il est sain", termine David Ambrosiano en se disant finalement "agréablement surpris" par ce bilan optimiste de fin d'année.
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