"On est obligés de répercuter les hausses" : les restaurateurs pris à la gorge

TF1 | Reportage V. David, J. Gardet.
Publié le 28 avril 2022 à 18h03, mis à jour le 28 avril 2022 à 18h08

Source : JT 20h Semaine

Un restaurateur sur quatre a été contraint d'augmenter les prix de ses plats depuis le début de l'année.
La situation ne devrait pas se calmer dans les prochaines semaines.
Une hausse des prix rendue impérative face à un coût des matières premières qui explose.

Il faut désormais payer un peu plus cher pour déguster une entrecôte de bœuf ou simplement choisir le plat du jour de votre restaurant favori. En cause, les prix des céréales et de l'énergie qui ne cessent de grimper suite à l'invasion russe de l'Ukraine, en février dernier. Résultat, le prix du bœuf explose. 

Ainsi, dans le bar-restaurant Le Chaudron, à Anglet, le burger coûte dorénavant 1,50 euro de plus. L'entrecôte, elle, a pris deux euros. "Et aujourd'hui, il faudrait même la mettre à 24 voire 26 euros", explique Raphaël Bourdère, chef cuisinier de l'établissement. La situation est encore pire pour la volaille, depuis le début de la grippe aviaire qui touche particulièrement le sud-ouest. "Nous sommes un petit établissement. Vu les tarifs, on ne peut pas se permettre d'avoir des plats à 30 euros, on est obligés de l'enlever de la carte", explique-t-il dans le reportage du 20H de TF1, en tête de cet article.

Dans le café-restaurant A La Cantine à Bayonne, le plat du jour va aussi voir son prix grimper de 50 centimes, d'ici à la mi-mai. "On est obligés de répercuter ces hausses sur les clients, mais on le fait tout doucement pour ne pas les perdre", explique la gérante. Une sorte de grand écart, en somme, pour les restaurateurs entre rentabilité et fidélité du client. Pour le moment, les clients acceptent ces hausses. "Cela me paraît acceptable, puisque les plats sont faits maison", considère l'une d'elles. 

Une hausse des salaires (en partie) responsable de cette inflation

Dans de nombreux établissements, les frites pèsent de plus en plus sur le budget. Et ce, alors que le prix de l'huile de friture ne cesse de flamber. Mi-mars, le litre était affiché à 1,50 euro (hors taxes), fin avril il dépassait les 3,80 euro. Une explosion directement due à la guerre en Ukraine. Le pays étant l'un des principaux exportateurs au niveau mondial.

 Il faudra patienter encore longtemps pour espérer une baisse. En effet, une future augmentation des salaires dans le secteur de la restauration devrait contribuer à faire grimper la facture, pour les clients. Selon un accord entre salariés et patronat, les rémunérations devraient augmenter de 16% en moyenne.


TF1 | Reportage V. David, J. Gardet.

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