VIDÉO - Huile, biscuits, café... Le prix des matières premières baisse, mais pas celui des courses

par La rédaction de TF1info | Reportage vidéo : Nicolas Robertson, Jean-Pierre Feret
Publié le 19 avril 2023 à 9h27

Source : JT 20h Semaine

Bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat, les prix au rayon alimentaire vont enfin baisser.
C'est la conséquence logique de la chute des cours des matières premières.
Moins 55 % en un an pour l’huile par exemple, mais cela ne sera pas pour tout de suite.

L’augmentation des prix a bien été constatée depuis un an. Les biscuits, le café moulu, mais aussi l’huile de tournesol, font aujourd’hui partie des produits du quotidien qui ont le plus augmenté. "On est obligés de se rabattre sur les premiers prix, c'est comme la moutarde, c'est devenu un luxe", se désole un client. 

Des prix toujours plus hauts et pourtant, les matières premières sont en baisse. Comment expliquer qu'une bouteille d’huile de tournesol a augmenté de 33 % alors que le prix de l’huile a, lui, diminué de 55 % ? Même question pour un paquet de biscuits, qui a augmenté de 25 % alors que le blé a baissé de 40 % ? Idem pour le paquet de café moulu, qui a augmenté de 29 % alors que les grains ont diminué de 16 % ?

"En fait, en ce moment, on survit"

Nous avons sollicité trois marques sans réponse, nous sommes donc allés dans l'usine d'une biscuiterie. Il y a quelques mois, l'industriel a obtenu environ 17 centimes de plus sur ses paquets, plus 20 %. À peine de quoi couvrir, dit-il, la hausse des matières premières et de toutes ses charges. "On n'a pas pu répercuter tout le transport, les salaires, les emballages, l'énergie, et toute cette partie-là, on a besoin, nous aussi, en tant qu'industriels, de récupérer la marge perdue. En fait, en ce moment, on survit", explique Sébastien Pautrel, directeur général de la biscuiterie de la Mère Poulard, en Ille-et-Vilaine. 

Mais dans les rayons, quand les prix vont-ils baisser pour le consommateur ? Le gouvernement met la pression, il veut forcer les industriels et la grande distribution à renégocier. "On peut espérer que septembre sera vert, après avoir vécu ce mois de mars rouge, parce qu'il y a besoin d'un laps de temps a minima de six mois", explique le spécialiste Olivier Dauvers. 

Six mois, le temps de finaliser tous les contrats et écouler les stocks de marchandises fabriqués au moment où les matières premières étaient au plus haut. 


La rédaction de TF1info | Reportage vidéo : Nicolas Robertson, Jean-Pierre Feret

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