Dans le nord, les difficultés d'approvisionnement de carburant atteignent près de deux stations-services sur trois.Les services de secours ont droit à des dérogations, mais les autres professionnels sont logés à la même enseigne que les particuliers.
Parmi les 80 camions de cette entreprise de transport, certains ne pourront même pas peut-être sortir dans les jours à venir. Il faut 40 mille litres de carburant chaque semaine, pour tous les faire circuler. Avec le déblocage de stock stratégique, David Sagnard, président du groupe Carpentier, s'est fait livrer 5 000 litres, mais c'est insuffisant. Sa cuve est bientôt vide. La situation est critique.
Il y a la même urgence pour cet agriculteur. C'est la pleine saison du labour et des semis. C'est la plus grosse période de l'année après la moisson. Mais il ne reste à Laurent Declercq, agriculteur et éleveur à Loon-Plage, que deux ou trois jours de carburant sans savoir quand il pourra être livré. Sa terre, elle, ne peut pas attendre.
Des zones rurales aux grandes villes, les mesures prises par la préfecture ne sont pas suffisantes. Sébastien Carbonnet est infirmier, il ne lui reste que 40 kilomètres d'autonomie pour finir sa tournée. Mais la station-service réservée aux aides-soignants est totalement vide. À quelques kilomètres de là, pour la seule station ouverte dans les environs, il faudra attendre une heure trente. Il va devoir prendre une décision drastique.
TF1 | Reportage M. Fiat, B. Nicolas
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