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Soldes d'été : pourquoi un aussi mauvais démarrage ?

V. Fauroux | Reportage vidéo : Valentin Déprêt, Loic Gorgibus et Stefan Iorgulescu
Publié le 6 juillet 2022 à 17h20
JT Perso

Source : JT 13h Semaine

Les soldes d'été ont débuté il y a deux semaines, et le premier bilan à mi-parcours n'est pas bon.
Les ventes en magasins accusent une forte baisse par rapport à 2019.

"Très mauvais démarrage des soldes d'été 2022"... Le constat de la fédération professionnelle Alliance du commerce est sans appel : sur un panel d'une quarantaine d'enseignes représentatives du marché de l'habillement, regroupé par Retail Int, les ventes en magasins sont en baisse de 19% sur les onze premiers jours des soldes, du 22 juin au 2 juillet, par rapport au début de la période 2019, dernier exercice non perturbé par l'épidémie de Covid-19. 

L'Alliance du Commerce et Retail Int notent en outre un trafic en magasin en chute de 28%, s'expliquant "par le retour des préoccupations des ménages liées à l'inflation". Les ventes en ligne, bien qu'en forte progression de 68% depuis 2019, ne compensent pas cette baisse. Même son de cloche du côté du Syndicat des Indépendants et des TPE qui note, lui, une baisse entre 10 et 20 % de la fréquentation des petites boutiques. 

"Beaucoup plus de stocks que l'année dernière"

Illustration dans les vitrines du centre-ville de Chartres (Eure-et-Loir) : les rabais ont beau être impressionnants  rien n'y fait. Les soldes d'été ne prennent pas. En 33 ans de commerce, Betty Baron n'avait jamais vu ça. Elle a constaté 30% de fréquentation en moins par rapport aux soldes habituels. "J'ai mis un portant à moins 60% à l'extérieur, je m'aperçois que beaucoup de gens fouillent dans les moins 60% et ne rentrent pas forcément dans la boutique", explique-t-elle dans la vidéo du JT de 13H en tête de cet article. Et pourtant, cette commerçante doit encore écouler 5.000 euros de stocks qui se sont accumulés. "J'ai beaucoup plus de stocks que l'année dernière", admet-elle. 

Alors, comment expliquer ce désamour des clients ? Avec l'inflation, beaucoup ont choisi de renoncer à cet événement commercial : "Malgré les soldes, c'est quand même un coût. Je suis étudiante et je ne peux pas me permettre d'acheter tout ce que je vois", affirme une jeune fille. "On essaie de moins consommer, prendre ce qui est utile et puis ne pas acheter pour acheter", renchérit une riveraine. Moins d'argent, mais aussi un budget concentré sur quelques produits seulement. "Les gens achètent un produit et vont à l'essentiel. Ils ne font pas la razzia", confirme Audrey Philippe, gérante d'un magasin.

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Le textile/habillement, la chaussure, les jouets-culture-cadeaux ou la beauté-santé sont les catégories les plus pénalisées, selon la fédération du commerce spécialisé Procos.  Il reste maintenant deux semaines pour ces commerçants pour tenter d'attirer les consommateurs et sauver leur saison. 


V. Fauroux | Reportage vidéo : Valentin Déprêt, Loic Gorgibus et Stefan Iorgulescu

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