Selon les professionnels, le prix de la viande et de la charcuterie a augmenté de plus de 5% sur un mois.Toute la filière souffre, des éleveurs aux bouchers.
Le prix a augmenté de 1,40 euro pour le kilo de l’entrecôte, de deux à trois euros pour les autres morceaux. Dans une boucherie, le prix de la viande n’en finit pas de grimper depuis plusieurs semaines. "Le boeuf a augmenté, le veau aussi, tout ce qui est élevage animal, volaille, porc... Sur deux mois, on est à 6% de hausse", constate Jérôme, boucher à Couzeix (Haute-Vienne).
Cette augmentation conséquente n’a pas échappé à certains clients au moment de passer à la caisse : "On le subit, on ne peut pas faire autrement de toute façon", témoigne une habituée. "5% ici, 5% là... le budget des ménages n'augmente pas donc à un moment donné ça va poser un gros problème", anticipe un autre.
Et dans certains cas, le boucher doit s’adapter aux demandes des clients. "Certains demandent 180g ou 200g de steak. Qu'avant, si on coupait un steak qui faisait 250 ou 300g, ils ne regardaient pas..."
Les bouchers sont contraints à des marges moins importantes et les éleveurs sont obligés de vendre leurs animaux plus cher pour compenser le coût des matières premières. Par exemple, Ludovic Beyrand, éleveur de vaches limousines à Panazol (Haute-Vienne), doit compenser le prix à la tonne pour concasser le maïs en farine.
Et il y a bien pire encore au palmarès des augmentations, avec le prix des engrais qui a triplé. Selon Ludovic Beyrand, "c’est comme dire aux consommateurs, on va vous multiplier le prix de la viande par trois, ou les pâtes, ou les choses comme ça… c’est hallucinant". Un éleveur qui, pour s’en sortir, ne voit pas d’autres solutions que de continuer à augmenter le prix de la viande.