Ouvrir un distributeur automatique plutôt qu’un magasin, une nouvelle tendance notamment dans les zones rurales.Certains proposent des produits industriels quand d'autres mettent à disposition des produits artisanaux.
Au cœur des villages et le long des routes de campagne, ils poussent comme des champignons. Bien souvent, ces distributeurs automatiques remplacent les magasins d'alimentation absents des petites communes. Ouverts 24h sur 24, certains permettent de s'approvisionner en baguette, légumes, œufs ou viandes, tandis que d'autres proposent des plats tout-préparés.
Mais comment fonctionnent-ils ? Qui les remplit ? Les produits sont-ils de qualité ? Pour le savoir, une équipe de 20H de TF1 a mené l'enquête dans le Calvados.
Des machines rapidement rentabilisées
Derrière ces machines se cachent parfois des artisans comme Guillaume Jacq. Ce traiteur à domicile propose en effet des plats tout-préparés qu'il vend ensuite dans un distributeur automatique. La location lui coûte 500 euros par mois. Pour la rentabiliser, il lui suffit de vendre une vingtaine de plats par semaine. Comme lui, de plus en plus d’artisans sont séduits par ce concept.
De grandes chaînes de restaurations se lancent aussi ce marché d'avenir. À l'instar de Nicolas Besombes, qui est franchisé d’une enseigne de pizza. Il est chargé d’alimenter cinq distributeurs dont il a choisi les emplacements stratégiquement. Chacun de ses distributeurs peut contenir jusqu’à 70 pizzas. Il n’a qu’à remplir ces rails, tout est automatisé, géré par un logiciel qui est même capable d’indiquer lorsqu’une pizza atteint sa date de péremption.
Quelque que soit le produit proposé, les prix sont le plus souvent identiques à ceux que l'on trouve dans le commerce. Alors comment distinguer les produits industriels des produits artisanaux ? "Il y a des éléments de réponse sur le distributeur en lui-même. Il y a aussi des étiquettes pour indiquer que tel boulanger est en charge de l'approvisionner", explique Adeline Graby, doctorante à l'Université de Caen (Calvados).