Pâques : les chocolats coûteront-ils plus cher cette année ?

par La rédaction de TF1info | Reportage A Vieira, X. Thoby
Publié le 25 mars 2022 à 16h25, mis à jour le 25 mars 2022 à 17h39

Source : JT 13h Semaine

Alors que la fête de Pâques est le dimanche 17 avril, les traditionnels œufs en chocolat n'échappent pas à la hausse des coûts des matières premières.
Mais certains chocolatiers hésitent encore à augmenter leurs prix.

Alors que les premiers œufs sont en vitrine pour Pâques, dans une chocolaterie familiale du Calvados où le 13H de TF1 s'est rendu, on s'active. Mais cette année, l'entreprise doit faire face à la hausse de sa matière première. "On est sur une augmentation de 6%. Ça peut paraître peu à vue d'œil, mais pour nous, c'est énorme", se plaint Alexandre Denis, président du Hotot Chocolaterie du Drakkar, à Bayeux.

En cause : la demande mondiale en cacao qui explose, tandis que l'offre ne suit pas. Car le Covid-19 a également ralenti le transport des marchandises et a compliqué l'approvisionnement des chocolatiers. "Par exemple, si on avait dû répercuter l'augmentation des prix qu'on a subie, ce petit œuf, qui est à 20,70 euros, serait vendu à 21,25 euros", explique, dans la vidéo en tête de cet article, Valériane Tréhout, une vendeuse de la chocolaterie. Mais pas question d'augmenter les prix pour le moment, car Pâques représente 20% du chiffre d'affaires et l'objectif est de ne pas perdre de clients.

"Si on augmente trop, les gens ne vont plus acheter"

Et la commerçante de poursuivre : "Pour l'instant, on préfère descendre nos marges pour ne pas répercuter l'augmentation sur nos clients. On a envie qu'ils continuent de pouvoir acheter du chocolat malgré l'augmentation de tout en ce moment". Hausse du prix de beurre, de la farine, de l'électricité... Les artisans subissent de nombreuses augmentations cette année. 

Dans une boulangerie de Bretteville-sur-Laize (Calvados), on a déjà augmenté le prix du pain et des pâtisseries de cinq à dix centimes, alors on ne touche pas à celui du chocolat. "Ce qui est emballage, ça a pris 25%. Cette année, on ne fait pas subir l'augmentation, mais peut-être que l'année prochaine, on sera obligés", indique Isabelle Béliarde, la boulangère. "Si on augmente trop, les gens ne vont plus acheter. Il y a des gens qui n'ont vraiment pas les moyens".

Si les prix venaient à augmenter dans les prochains mois, les clients se montreraient compréhensifs, ont-ils confié à TF1. "C'est normal que les prix soient répercutés", a indiqué l'une d'eux. "J'achèterai toujours des chocolats parce que c'est une tradition. Et on ne se verrait pas ne pas en acheter pour nos petits-enfants", abonde un autre. 

Beaucoup de chocolatiers hésitent encore à augmenter leurs prix, car tous ne pourront pas tous rogner sur leurs marges.


La rédaction de TF1info | Reportage A Vieira, X. Thoby

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