En mars dernier, des pizzas surgelées de la marque Buitoni étaient retirées de la circulation après avoir contaminé plusieurs consommateurs.Ce mardi 14 juin, au moins deux supermarchés de la région parisienne continuaient de vendre ces mêmes pizzas.
Dans le rayon surgelés de ce commerce parisien, au milieu des pizzas, l’une d’entre elles n’avait rien à faire là. La pizza Buitoni Fraich’Up, à l’origine de l’intoxication d’au moins 50 personnes et la mort de deux enfants, est interdite à la vente depuis le 18 mars 2022. Un avocat de plusieurs victimes a reçu le signalement le dimanche 12 juin. Le lendemain, il s’est rendu sur place avec une journaliste, qui a pu acheter cette pizza.
"La pizza était bien dans le rayon, bien visible à la vente. On est à la mi-juin, je pense que la marque a eu assez de temps pour réagir et pour procéder au retrait et au rappel des produits", affirme Richard Legrand, avocat des victimes de l’affaire Buitoni. Depuis la mi-mars, ces pizzas faisaient l’objet d’un rappel. Elles devaient être soit détruites, soit renvoyées, mais jamais stockées et encore moins vendues.
L’enseigne Franprix a reconnu qu’au total, deux magasins parisiens ont enfreint ces règles et promet des sanctions. Depuis ce mardi 14 juin, elle mène une opération de transparence. Franprix veut convaincre qu’il s’agit de cas isolés et promet un contrôle de tous ses magasins sous 48 heures, même des réserves. L’enseigne assure que ces contrôles avaient déjà été menés une première fois il y a trois mois. Nous avons vérifié dans plusieurs autres magasins Franprix, la pizza Buitoni Fraich’Up n’est pas là. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes mène, elle aussi, son enquête. Dix mille contrôles ont déjà été effectués.