AUTOMOBILE - Les ventes de voitures électriques continuent de se développer en France. Mais ce nouveau mode de conduite écologique pourrait entraîner la dégringolade des revenus des garagistes.
Elle pourrait devenir "l'ennemi" des garagistes d'ici 2035. La voiture électrique à la réputation de rarement tomber en panne. "Dans l'ensemble, il y a moins de pannes sur une voiture électrique que sur une voiture thermique", se réjouit Stéphane, adepte de véhicules éco-responsables depuis quelques années. En plus, "elle coûte deux à trois fois moins chère" à l'entretien.
Courroie d'entraînement, compresseurs, système de refroidissement, radiateur, pompe à eau, filtre à air... Un moteur classique, composé de cinq fois plus de pièces qu'un moteur électrique, est susceptible de se détériorer régulièrement. Et plus les réparations sont nombreuses, plus le porte-monnaie des consommateurs en prend un coup.
Alors que dans le moteur électrique, "il y a moins de pièces d'usure, donc moins de panne potentielle", nous confie Philippe Debouzy, gérant d'un garage Citroën. "Un parc automobile qui sera composé de beaucoup plus de véhicules électriques entraînera moins d'après-vente dans nos ateliers".
Jusqu'à -25% de chiffre d'affaires d'ici quinze ans
Ce constat pourrait conduire de nombreux garages à perdre jusqu'à 25% de leur chiffre d'affaires d'ici quinze ans. Outre cette baisse de recettes, ils devront dépenser davantage pour s'adapter aux nouvelles exigences des modèles électriques, de plus en plus plébiscités par les consommateurs. Plusieurs garages anticipent en opérant d'ores et déjà cette transition verte.
Le patron de Le Group Edouard Schumacher dresse un état des lieux pour TF1. Renouveler son matériel a représenté des centaines de milliers d'euros. L'achat d'une seule borne électrique et son installation équivaut à environ 30.000 euros. Parmi les nouveaux outils nécessaires, le concessionnaire a dû également se procurer une vingtaine d'adaptateurs à 1.600 euros l'unité. Ensuite, vient la formation professionnelle d'une partie des salariés. En former deux revient à débourser 4.000 euros.
"La somme des investissements est énorme, résume-t-il. Ce sont des coûts qui vont de 70.000 à 120.000 euros par établissement". Le dirigeant voit les choses en grand puisqu'il prévoit des investissements similaires dans ses 50 garages d'ici 2025.
Pour amortir ces nouveaux coûts, certains garages devront fusionner, proposer de nouveaux services comme la location de voitures, de scooters ou encore de vélos électriques. Sinon ils risquent de disparaître.
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