Chips : pourquoi le prix des paquets va bondir de 20% cet été

Léa Tintillier | Reportage Nicolas Hesse
Publié le 27 juin 2022 à 13h22

Source : TF1 Info

Incontournables des barbecues et des apéros de l'été, les chips vont voir leur prix augmenter dans les prochaines semaines.
On vous explique.

Votre paquet de chips vous coûtera bientôt un peu plus cher. Geneviève Louis Hooper, directrice générale de la société Intersnack, qui possède les marques Vico, Curly, Monster Munch ou encore Aperifruits, a ainsi récemment annoncé au micro d’Europe 1 une augmentation des prix de 20% sur ses produits au 1er juillet prochain, soit une augmentation de 20 centimes pour un paquet à 1 euro. C'est en effet tout le secteur qui et aujourd'hui sous tension.

Pour comprendre cette hausse, le 13H de TF1 s’est rendu en Bretagne chez l’un des poids lourds de la chips en France. La société Brets fabrique sa propre marque et des marques de grande distribution. Près de six tonnes de chips y sont produites chaque jour. Un produit très gourmand en huile. "Il y a à peu près 30% d’huile dans une chips", explique Laurent Cavard, PDG de la société Brets, dans le reportage du 13H de TF1 en tête de cet article. 

Envol du cours de l’huile

L’entreprise n’utilise que de l’huile de tournesol. Une matière qui est passée de 1000 euros à près de 3000 euros la tonne, à cause de la guerre en Ukraine, pays producteur de tournesol. "Ce qu’on va faire au quatrième trimestre, ça coûte, rien qu’à cause de l’huile, 18% plus cher que ce qu’on faisait l’année dernière", poursuit Laurent Cavard. 

À cela s’ajoutent la hausse des tarifs de l’emballage, des coûts de transport et de l’énergie. Les factures de gaz et d’électricité ont bondi de 400%. "On n’a pas le choix, pour la friture il faut du gaz. Ça représente à peu près un quart de l’augmentation de nos coûts". 

Le coût supplémentaire pour la société s’élève en tout à 36 millions d’euros. Par conséquent, elle réalise moins d’investissements et gèle les primes d’intéressement pour ses 500 salariés. "On travaille beaucoup. On tourne six jours sur sept, pour au final gagner moins que les autres années", témoigne Sonia Rossignol, déléguée du personnel de la société Brets. 

Face à cette situation, le dirigeant négocie avec ses clients pour des augmentations de tarifs. Il souhaiterait 1 euro de plus par kilo de chips. "Si on n’arrive pas à passer les hausses de tarifs, il vaut mieux ne pas produire. Il vaut mieux arrêter puisque autrement, à chaque paquet, on donnera quelques centimes", explique-t-il. 

L’entreprise espère signer un accord avec la grande distribution. Chaque année, la consommation de chips est de 1,2 kilo par habitant, en France.


Léa Tintillier | Reportage Nicolas Hesse

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