Le prix des œufs ne baisse toujours pas dans les rayons des supermarchés.L'effet de l'inflation, avec la hausse du prix de l'énergie, mais pas seulement : les éleveurs font aussi encore face aux conséquences de la grippe aviaire.
Depuis le début de l'été, de nombreux éleveurs de poules perdent de l'argent, car le cours des œufs est descendu très bas. Cet hiver, l'œuf se vendait à douze centimes. Son prix a été quasiment divisé par deux aujourd'hui, alors que le poulailler coûte plus cher avec l'inflation et les exigences de bien-être animal.
Des importations à cause de la grippe aviaire
La baisse des prix dans les supermarchés commence à peine à se faire sentir. Certains d'entre vous ont peut-être remarqué la présence de boîtes d'œufs étrangères dans les rayons. Cet hiver, avec la grippe aviaire, la France a dû importer des œufs d'Europe de l'Est pour faire face à la demande. Aujourd'hui, tous les éleveurs français ont repris leur production, et pourtant, l'importation continue. "On a des enseignes de la grande distribution et des industriels qui importent des œufs à des prix plus compétitifs que nous", explique Yves-Marie Beaudet, président de l'Interprofession des œufs CNPO à Paris.
Cette concurrence fait aujourd'hui plonger le chiffre d'affaires des producteurs d'œufs du pays, alors que les Français consomment de plus en plus d'œufs en 2023.