En ces temps d'inflation galopante, les produits "1er prix" ont le vent en poupe.Ils souffrent toutefois d'une mauvaise réputation.Sont-ils vraiment moins bons, ou moins nutritifs, que les produits de marque ?
Avec la hausse généralisée de prix de l'alimentation, les Français se ruent sur les marques "premier prix". "Vous savez, la vie est dure, maintenant", témoigne un père de famille dans le reportage en tête d'article, "alors moi je fais attention à tous les prix". Un autre abonde, à la même caisse de supermarché, et dit choisir les premiers prix pour "les produits laitiers, et tous les produits de nécessité pour les enfants". Les ventes de cette gamme de produits, qui coûtent en moyenne deux fois moins cher que les marques, ont augmenté de 7% depuis le début de l'année- et les supermarchés continuent de développer leur gamme.
Ce moindre coût intrigue cependant les consommateurs. Se fait-il au détriment de la qualité ? Si l'on prend l'exemple du lait, on s'aperçoit que le lait est parfois le même dans les briques "premier prix" que dans celle d'un produit de marque. Même laiterie, même camion-citerne, c'est au niveau du conditionnement que la différence se fait. L'emballage du lait premier prix coûte moins cher, son enveloppe plastique aussi, et il est privé de la petite anse qui permet d'emporter les paquets de six... qui, elle aussi, a un coût. À l'arrivée, c'est littéralement le même produit qu'un lait de marque, peut être un peu moins pratique à utiliser, mais pour quelques centimes de moins par litre.
Plus le produit contient d'ingrédients, plus la différence qualitative est notable
Nous avons soumis une série de produits à l'œil averti d'une nutritionniste. Si elle compare deux mozzarellas, en lisant attentivement leur composition, elle confirme que les deux fromages sont très proches, le "premier prix" étant emballé plus sobrement. En revanche, en examinant deux plats de lasagnes à la bolognaise, le résultat est très différent : l'entrée de gamme est moins riche en viande, et donc en protéines. C'est là que la différence se fait : plus le produit est transformé, plus la liste des ingrédients est longue, plus la différence qualitative est notable. Les "premiers prix" doivent économiser sur les plus chers, et cela se répercute sur le résultat final.
Lire les étiquettes est le meilleur moyen de voir où se situe la différence entre les produits "premier prix" et les autres. Plus l'aliment acheté est simple, moins l'écart qualitatif est grand, et inversement. On note cependant une importante augmentation des articles bas de gamme, aggravée par les effets de la guerre en Ukraine : la matière agricole coûte plus cher, et c'est la part la plus importante de leur prix. Et contrairement aux marques, ils ne peuvent pas rogner sur le coût du marketing.
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