Le budget alimentaire n'a pas fini de peser sur les ménages.Les prix des produits vont continuer de croître, avec un pic attendu "vers la fin du premier semestre", selon les projections de la Banque de France.D'après l'Insee, la hausse va s'établir en juin à 15,4% sur un an.
Votre caddie de course va continuer à vous coûter plus cher. L'inflation alimentaire, qui a pris le relais de l'inflation énergétique comme principal moteur de la hausse des prix, va se poursuivre avec un pic attendu "vers la fin du premier semestre", a annoncé la Banque de France dans ses projections macro-économiques 2023-2025, publiées lundi 20 mars. D'après l'Institut national de statistique (Insee), les produits alimentaires devraient voir leur prix s'accélérer pour atteindre une hausse de 15,4% sur un an en juin 2023, à contre-courant de la hausse des prix dans leur ensemble, avant un reflux.
Par la suite, les prix augmenteraient plus lentement, grâce à "la détente prévue sur le prix des intrants agricoles (...) et les prix internationaux des matières premières agricoles", a expliqué la Banque de France. Mais "on ne prévoit pas de baisse des prix de l'alimentation à l'horizon de notre projection", c'est-à-dire 2025, l'un des auteurs des projections de l'institution.
Fin 2022, dans ce contexte de hausse quasi continue des prix tout au long de l'année, plus de deux tiers des ménages, interrogés par l'Insee, déclaraient avoir changé leurs habitudes de consommation. Sur l'alimentaire, cela se traduisait, chez les ménages jeunes, ou ayant des enfants, les plus impactés par l'inflation galopante, par une réduction des quantités consommées et, dans une moindre mesure, par des changements de gammes ou d'enseignes.