COURSES - Les prix des aliments ont tellement augmenté en France que ceux qui en ont la possibilité s'en vont remplir leur caddie à l'étranger. Cet écart de prix est bien réel, comme en atteste une étude, mais comment l'expliquer ?
Ce n’est pas un ressenti des consommateurs, mais un fait démontré par une étude de 60 Millions de consommateurs, à partir des statistiques diffusées par Eurostat : les prix des denrées alimentaires en France sont 15% au-dessus de la moyenne européenne. Le Danemark, le Luxembourg et l’Autriche sont certes à des niveaux encore plus élevés, mais la France est au-dessus de la plupart de ses proches voisins.
Les Français qui se ravitaillent en Espagne, comme ceux rencontrés par TF1 dans le reportage en tête de cet article, ne s’y sont pas trompés. Il y a parfois plusieurs euros de différence entre les deux pays pour des produits comparables, comme par exemple le kilo de pommes golden, vendu 1,75 euro en Espagne, contre 2,59 en France.
Ça nous paye largement l’essence… qui est moins chère ici, en plus !
Un Français qui fait ses courses en Espagne
Un père de famille français ravi, qui témoigne à la sortie d’un supermarché espagnol, estime que son caddie, qu’il a payé ici 200 euros, lui aurait coûté au moins 260 euros en France. "Ça vaut le coup", explique-t-il, "ça nous paye largement l’essence… qui est moins chère ici, en plus !". Quant à Aline, originaire de Toulouse, elle traverse la frontière chaque mois pour remplir son caddie : "Ce sont des courses du quotidien", témoigne-t-elle, "selon les produits", la différence "peut aller de 2-3 euros à 10 euros".
La prédominance des hypermarchés, une spécificité française
Pour la viande la différence est encore plus nette : elle est près de 30% plus chère en France que la moyenne de nos voisins. Comme le note 60 Millions de consommateurs dans son étude, ce qui fait la différence tient beaucoup à l’hégémonie des hypermarchés chez nous : 60% des produits de grande consommation y sont vendus, soit deux fois plus qu’en Allemagne. Car paradoxalement, la grande diversité dans les étals, avec les produits "premium" ou locaux, tend à tirer les indices vers le haut.
Mais fruits et légumes sont également 27% plus chers. La différence proviendrait ici du coût de la main d’œuvre et des taxes, couplés à la plus petite dimension des exploitations. Petit motif de consolation nationale cependant : les prix français sur les grandes marques seraient plutôt compétitifs, comparés à ceux de nos voisins.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- Culture, médias et divertissementDécès de Jean-Pierre Elkabbach à 86 ans
- Sujets de sociétéTaxes, carburants, inflation... Les Français face à la vie (très) chère
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès