Les prix des carburants sont en recul pour la troisième semaine d'affilée.L'essence sans plomb, comme le diesel, sont passés sous le seuil des 2 euros le litre.Une bonne nouvelle sur la route des vacances, mais ce mouvement baissier va-t-il se poursuivre ?
Depuis trois semaines, les stations-service affichent des prix de plus en plus bas. Pour Alexandre, rencontré par une équipe de TF1 dans le reportage ci-dessus, c'est déjà la fin des vacances. Seule bonne nouvelle pour lui, la route du retour lui coûtera moins cher qu'à l'aller. "C'est plutôt correct par rapport à ce qu'on a connu", confirme-t-il en faisant le plein de sa voiture, "il y a deux semaines, il était à plus de 2 euros".
Mais si la baisse est réelle, elle demeure timide, et encore très insuffisante aux yeux de nombreux automobilistes. "C'est super-cher !", estime une autre dame dans la même station-service. Même si elle constate la légère baisse, elle se souvient des prix lors de ses vacances précédentes : "L'année dernière, elle était à 1,30 euro !".
Une baisse réelle, mais timide
En moyenne, le litre d'essence sans plomb 95 est passé de 2,05 euros à 1,93, tandis que le diesel baissait de 2,13 euros à 1,98. Si on repasse sous le seuil symbolique des deux euros, cette baisse est-elle substantielle ? Prenons une famille parisienne qui serait partie en vacances aux Sables-d'Olonne le 28 juin dernier, dans une voiture diesel avec une consommation de 6 litres au 100. Son voyage de retour, effectué cette semaine, lui aurait coûté en carburant environ 4 euros de moins qu'à l'aller.
La forte demande devrait interrompre la baisse
Mais les prochains week-ends de chassés-croisés de vacanciers devraient interrompre cette tendance baissière, en générant une explosion de la demande. "On va voir un pic cet été, parce qu'il y aura une augmentation de la consommation avec les vacances", nous explique Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste au cabinet BDO. "Et il y en aura encore un cet hiver", prévient-elle, car "avec la baisse des températures, il y aura plus de demande. Une fois qu'on aura passé ces pics, on sera sur une tendance baissière du prix du pétrole".
Mais attention, cette baisse des prix pourrait être de courte durée : à partir du 1er octobre, la remise de 18 centimes financée par l'Etat doit théoriquement disparaître progressivement. Un agenda qui pourrait être modifié par les débats en cours à l'Assemblée nationale autour de la loi sur le pouvoir d'achat : un accord serait en vue entre l'exécutif et Les Républicains pour augmenter finalement cette ristourne, mais en abandonnant l'indemnité de remplacement prévue pour les travailleurs modestes et les gros rouleurs.