Au comptoir, l'expresso résiste pour le moment relativement bien à l’inflation.Mais les torréfacteurs préviennent : ils ne pourront pas supporter toutes les hausses de charges.
Les grains de café du Guatemala méritent de mieux en mieux leur surnom d'"or vert". Le prix de cette matière première flambe depuis des mois : le kilo de la matière première est passé de douze à quinze euros, nous explique un torréfacteur alsacien dans le reportage de TF1 ci-dessus.
Pour transformer cette matière brute en café, il faut le torréfier, donc le monter en température. Or, comme dans toutes les industries, le poste comptable de l'énergie est nettement orienté à la hausse. Cette augmentation n'est pourtant responsable que de 10% de la hausse globale des prix du café.
La spéculation fait grimper les cours
En coulisse, sur les marchés boursiers, ce sont les spéculateurs qui ont la main. Les cours du café flambent depuis juillet 2021. Ajoutons à cela "la hausse du dollar, l'augmentation des coûts du transport, du carton, du plastique, ou encore de l'aluminium", nous confie un artisan-torréfacteur strasbourgeois, qui constate que "c'est la première fois en quarante ans qu'on a tout ça en même temps".
Pour équilibrer leurs comptes, les producteurs doivent faire admettre une augmentation des prix auprès de la grande distribution, et les prix de l'expresso ont déjà augmenté cette année. Au bout de la chaîne, le consommateur de café est-il prêt à payer encore plus cher son petit noir au comptoir ? Plus de 8 Français sur 10 consomment du café quasi-quotidiennement, soit une demande constante et solide, mais ils subissent déjà une hausse des prix généralisée et devront faire des choix.
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