Alors que l'inflation n'en finit plus de croitre, la réparation d'un véhicule peut peser lourd dans le budget d'un ménage.Une solution s'offre alors aux particuliers : recourir aux pièces détachées d'occasion.Le 20H de TF1 s'est intéressé à ce marché en plein essor.
Ailes, rétroviseurs, phares... Tant qu’il ne s’agit pas d’un élément de sécurité ou d’usure, l’emploi d’une pièce d’occasion prélevée dans une casse certifiée est autorisé et même encouragé pour réparer un véhicule.
C'est justement ce qu'a fait un automobiliste rencontré par les journalistes du 20H de TF1, dans le reportage en tête de cet article, dans une casse certifiée de Chaumes-en-Brie (Seine-et-Marne). "J'ai trouvé mon bonheur", se réjouit-il en saisissant, du moteur d'une voiture, un cache batterie, la pièce qu'il recherchait. Montant de l'opération : "à peu près une dizaine d'euros", évalue-t-il, quand le même achat chez un concessionnaire lui aurait couté, selon lui, environ cinq fois plus.
Depuis 2017, votre garagiste doit vous proposer un devis alternatif avec des pièces d'occasion
Certains clients nous confient avoir de nobles motivation. "C’est plus une démarche environnementale pour moi. (...) On produit trop de déchets", confie par exemple un automobiliste. Mais la recherche principale, c’est bien l’économie, et elle peut être énorme : sous l'objectif de notre caméra, une boite de vitesse Audi sera vendue 200 euros en casse, contre 1000 à 2000 euros pour une neuve, selon l'estimation d'un propriétaire. "Avec le salaire qu'on gagne, à 800 euros par mois, qu'est-ce que vous voulez faire ? Vous payez le loyer et il ne reste plus rien pour manger", déplore-t-il.
Un garage du Val-de-Marne où nos journalistes se sont rendus n’hésite pas, lui aussi, à s’approvisionner sur le marché de l’occasion. À noter que depuis 2017, un devis alternatif avec des pièces de seconde main doit même être établi. Et l’approche peut s’avérer providentielle au regard des ruptures d’approvisionnement que connait l’industrie.
De son côté, Ludovic Alexandre, conseiller du réseau Indra SAS, spécialisé dans le recyclage des pièces automobiles recyclées, détaille le succès de ce marché de l'occasion : "On a une tendance qui est à +8 ou +10% tous les mois. Avec le confinement, il y a eu un boom de l'e-commerce et nos partenaires sont de plus en plus présents sur les différents supports", explique-t-il.
Ce marché de pièces de réemploi reste toutefois largement méconnu : en 2021, il a représenté moins de 4% des réparations menées après un sinistre.