Les prix des parfums ont nettement augmenté dans les trois dernières années.Alors que l'inflation pénalise les budgets, beaucoup se tournent vers les "dupes", des copies de fragrances vendues 10 à 15 fois moins chers.Le 20H de TF1 a mené l'enquête sur cette pratique tout à fait légale.
Sentir bon sans se ruiner. Alors que les prix des parfums se sont envolés ces trois dernières années - jusqu'à +11% - d'aucuns ont trouvé la parade et se tournent vers les "dupes". Il s'agit de parfums bon marché qui s'inspirent des fragrances des grandes marques et copient les notes des originaux. Ils sont vendus 10 à 15 fois moins chers que les parfums de luxe par des enseignes low-cost ou dans des magasins de vêtements. Certains font parfaitement illusion. "C'est exactement la même odeur, c'est la même chose", assure une étudiante adepte de ces produits.
Une pratique tout à fait légale
Comment expliquer la différence de prix entre les originaux et les dupes ? En réalité, sur un flacon classique qui coûte 100 euros, le liquide et le contenant ne valent que 3 euros chacun. La marque empoche 15 euros de marge, et l'État 20 euros de TVA. Le marketing et la marge du revendeur sont les postes de dépense les plus onéreux : respectivement 25 et 34 euros.
"Quand vous êtes concurrent, vous avez développé toute une série d'investissements, notamment au niveau de la création du parfum, la recherche des bons ingrédients, etc. Quand vous arrivez, d'une certaine manière, après la bataille, vous copiez ce qui a été réalisé par le voisin, vous faites l'économie de tous ces investissements", explique Xavier Guéant, directeur des affaires juridiques de la Fédération des entreprises de la beauté.
La loi n'interdit pas la copie d'une fragrance. Il est donc impossible pour les marques de protéger leurs précieux liquides et les dupes sont parfaitement légaux. Les grands noms de la parfumerie française dénoncent une concurrence déloyale.