Le 13H

VIDÉO - Sécheresse : ce restaurant a décidé de facturer la carafe d'eau à ses clients

par V. F | Reportage TF1 Patrice Roubaud et Philippe Pelletier
Publié le 15 mai 2023 à 16h58
JT Perso

Source : JT 13h Semaine

Face à des sécheresses de plus en plus précoces et régulières, économiser l'eau devient une priorité.
Pour responsabiliser les consommateurs, en Corse, un restaurateur a décidé de facturer la carafe d'eau.
Un tarif de 10 centimes que le client pourra décider de payer ou pas.

Alors que le gouvernement doit publier la mise à jour de son guide contre la sécheresse dans les prochains jours, localement, des communes, des particuliers et même des restaurants mettent en place des initiatives. L'objectif : économiser l'eau dès à présent, avant que la situation ne se complique cet été. En Corse, qui connaît depuis déjà plusieurs mois une sécheresse marquée, un restaurateur de Bastia, excédé par le gaspillage, a décidé de facturer la carafe d'eau. Un tarif de 10 centimes que le client pourra décider de payer ou pas.

Je ne vois pas en quoi ça gêne, on n'est pas obligé de la payer. C'est aux gens de voir.

Michael Gillot, gérant du restaurant "Le Conti", à Bastia

"Ce qui est important, c'est que la carafe d'eau, elle ne soit plus jetée dans le trottoir. Chacun fait ce qu'il veut avec son eau. Moi, je la paye, c'est mon eau. Si j'ai envie qu'à la finalité, elle serve à une association, eh bien pourquoi pas. Je ne vois pas en quoi ça gêne, on n'est pas obligé de la payer. C'est aux gens de voir", explique Michael Gillot, gérant du restaurant "Le Conti", dans le reportage de TF1 en tête de cet article. Les sommes collectées seront en intégralité reversées à des associations environnementales. 

Certains clients sont étonnés, mais la plupart s'y montrent favorables. "Ça motive un peu les gens à essayer de moins gaspiller. Si je mets 10 centimes, je la bois, je ne la laisse pas dans la carafe", estime une consommatrice attablée. "Ce n'est que 10 centimes, ça ne va pas nous déranger plus que ça. C'est une bonne initiative, je trouve", approuve de son côté un jeune homme. 

Les piscines en ligne de mire

Il n'y a pas que les restaurateurs soucieux de la ressource en eau, il y a aussi les maires. Ainsi, toujours en Haute-Corse, à Brando, une piscine qui n'est toujours pas nettoyée et remplie ne pourra plus rester en l'état à partir de ce lundi 14 mai. Un décret pris par la commune interdit le remplissage des 200 piscines recensées. Et d'ici à quelques semaines, un moratoire pourrait interdire d'en construire des nouvelles durant un an. "Les gens arrivent au moins de juin, juillet ou août, ils trouvent leur piscine dans cet état, ils la vident, ils la lavent, donc c'est encore de la consommation d'eau et ensuite, ils la remplissent. De ce fait, c'est un coût à 70 ou 80 m³. Vous en avez trois qui font ça dans la journée, c'est 240 m³. On ne peut plus se le permettre", prévient Patrick Sanguinetti, le maire de la commune. 

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Sur ce secteur de la Haute-Corse, on a constaté une baisse de 40% de la pluviométrie. À Brando, village touristique où la population est multipliée par quatre l'été, on s'inquiète déjà du déficit des réserves d'eau.


V. F | Reportage TF1 Patrice Roubaud et Philippe Pelletier

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