Route Nationale : ce que représente le supermarché pour les Français

Publié le 23 octobre 2022 à 20h15, mis à jour le 23 octobre 2022 à 22h38

Source : JT 20h WE

La situation revient doucement à la normale dans les stations-service. Mais il s'agit là d'un problème de moins pour les Français, qui doivent lutter sur tous les fronts. Les supermarchés représentent à eux seuls ce défi du quotidien.

À Langeac en Haute-Loire, trois enseignes cohabitent. Les clients ont pris l'habitude de jongler chaque semaine entre plusieurs supermarchés. Rester bon marché, c'est la priorité absolue, y compris pour l'essence. Et même quand on est le seul supermarché à être approvisionné cette semaine. D'autant que parmi les 700 clients quotidiens, certains font plus de 30 km pour venir.

Dans ce département rural d'Auvergne, très peu peuplé, le supermarché est un lieu de rencontre. Par exemple, il n'est pas question d'installer des caisses automatiques chez Super U. Les caissières voient aussi les habitudes changées. Les produits en promotion sont de plus en plus nombreux dans les caddys. Pour certains, un morceau de fromage et de la charcuterie, c'est devenu du luxe. Les rayons à la découpe marchent moins bien depuis cet été.

Près de 70 % des employés sont des femmes. Elles sont motivées par des perspectives d'évolution. Sabrina Falcin était vendeuse. Elle est passée manager et a été augmentée de 400 euros par mois. Le directeur du Super U, Jonathan Ronze, a fait face à plusieurs démissions récemment. Après des mois de recherche, il vient d'embaucher un boucher avec un salaire attrayant. Les salariés y restent en moyenne 12 ans. C'est la fierté du directeur. Il a commencé tout en bas par de la mise en rayon.

Et c'est sur ce modèle-là que tous les mardis, il réunit tous ses chefs de rayon. Ce jour-là, la réduction de la facture énergétique a été le thème de la réunion hebdomadaire. Chaque chef de rayon est sollicité pour trouver de bonnes idées. Après la baisse du pouvoir d'achat et la crise du carburant, c'est le troisième gros enjeu de son hiver. Certes, le magasin fait 19 millions d'euros de chiffres d'affaires par an. Mais une fois tous les frais payés de personnels, d'entretien, d'électricité, il ne reste que 1 % de marge nette.

À 200 m de là, une multinationale allemande va agrandir son magasin. C'est un signe qu'elle repasse à l'offensive. Le hard discount commence à séduire les Français. Et c'est encore un défi à relever pour nos supermarchés traditionnels.

TF1 | Reportage J. De Francqueville, R. Roiné


La rédaction de TF1info

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