Le stationnement est désormais payant à Paris pour les deux-roues à moteur thermique.Il reste en revanche gratuit pour les deux-roues électriques.Face au montant de la facture, de nombreux Parisiens choisissent de se convertir.
William s'est décidé ce samedi matin, comme il nous l'explique dans le reportage ci-dessus. Fini le vieux scooter à essence, il veut acheter un deux-roues électrique pour une seule raison : éviter le stationnement payant. "Il n'y a plus beaucoup d'intérêt à avoir un scooter thermique", constate le jeune Parisien, "pour une journée de bureau de 9h à 20h, sachant que c'est trois euros de l'heure, ça n'a plus d'intérêt".
Et il n'est pas le seul à franchir le seuil de la boutique de ce concessionnaire, soudainement débordé : en temps normal, il vend un scooter électrique par jour, alors que ce matin, il en a déjà écoulé quatre en deux heures. "Les deux dernières semaines d'août, ça avait commencé à bien monter", témoigne-t-il, "mais là, c'est la folie".
Plus autonomes et moins chers
La mairie de Paris, qui a choisi de rendre le stationnement payant pour les scooters "thermiques", n'est pas la seule responsable de ce boom. Les petits scooters de ville ont gagné en autonomie, et leurs batteries se rechargent aujourd'hui facilement, en seulement quatre heures. Leur prix a, lui aussi, baissé, la gamme des 50 cm³ s'échelonnant entre 1500 et 5000 euros.
Les scooters électriques en plein boom
Les aides à l'achat achèvent souvent de convaincre les réticents. En fonction du modèle et de votre lieu d'habitation, elles varient cependant beaucoup. Pour rester sur l'exemple parisien, un habitant peut y compter sur une enveloppe de 500 euros, tandis qu'un professionnel peut espérer jusqu'à 2000 euros. Depuis 2019, les ventes des scooters électriques sont en hausse dans toute l'Europe, avec une accélération marquée de +22 % en 2021.
Mais la liste des avantages concerne essentiellement les petits modèles. Les versions électriques des moteurs puissants, avec une autonomie satisfaisante, demeurent assez chères pour des particuliers. Ainsi Maxime, un photographe qui roule beaucoup dans l'exercice de sa profession, mais qui ne peut pas s'offrir la version électrique de son 600 cm³. "Même avec les aides", regrette-t-il, "ça monte entre 15.000 et 20.000 euros pour un scooter puissant avec une autonomie suffisante, et je n'ai pas le budget". N'étant pas résident parisien, Maxime devra donc payer le prix maximum pour ses stationnements, une dépense qu'il estime par avance à plus de 1000 euros par an.
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