VIDÉO - Prix du gaz : jamais les machines de cette sucrerie n’avaient été allumées aussi tôt

La campagne betteravière a déjà commencé et c'est une première depuis 150 ans. ! Là, dans cette sucrerie à Nouvelle-Église (Pas-de-Calais), jamais les machines n'ont été allumées aussi tôt. Généralement, la campagne commence fin septembre et se termine à la fin du mois de janvier. Mais cette fois-ci, les industriels ont décidé d'anticiper pour ne pas consommer trop de gaz durant l'hiver.

"Parmi les choses que nous pouvons faire, c'est essayer de reporter une petite partie de la production qu'on fait habituellement en janvier de façon à  éviter le pic de l'hiver", explique Henri Bernard, directeur des opérations agricoles pour Téréos Europe, au micro de TF1 dans la vidéo en tête de cet article. 

Une sucrerie comme celle-là consomme beaucoup de gaz, l'équivalent de 100.000 foyers par jour. Alors, 10% de la production a été avancée d'une bonne semaine et il a fallu s'organiser. "En premier lieu, il fallait que nos salariés, et plus en particulier nos saisonniers, soient au rendez-vous et ils sont là. Et puis le plus important, c'est que nos agriculteurs nous mettent à disposition des betteraves", confie Henri Bernard.

Les agriculteurs ont commencé l'arrachage des betteraves très tôt pour la saison. Avec cette récolte précoce, la betterave contient un peu moins de sucre que d'habitude. "C'est des parcelles qui peuvent l'équivalent de 100 tonnes de betteraves, ça fait 16 tonnes de sucre à l'hectare. Là, on va plutôt être à 14-15 tonnes de sucre", explique Guillaume Wullens, agriculteur betteravier.

Les industriels du sucre ont décidé de verser une indemnité aux agriculteurs qui arrachent plus tôt pour compenser la baisse de rendements. Le but de cette pratique, c'est éviter d'arrêter les usines en plein hiver et éviter aussi une pénurie de sucre.