Le 13H

VIDÉO - L'oignon qui ne fait pas pleurer débarque en France

par Virginie FAUROUX | Reportage : Nathalie Chiesa et Charlotte Sebire
Publié le 1 février 2023 à 15h41, mis à jour le 2 février 2023 à 10h04
JT Perso

Source : JT 13h Semaine

Comment éplucher un oignon sans avoir les yeux rouges et larmoyants ?
Un chercheur a peut-être trouvé la solution en mettant au point une variété qui ne fait pas pleurer : les sunions.
Plus de 450 tonnes seront commercialisées en France cette année.

Rouges ou blancs, peu importe, les oignons nous ont tous un jour ou l'autre tirés des larmes. Et chacun a sa technique pour essayer de ne pas pleurer. "Mettre une allumette entre ses dents", pour une jeune mère de famille qui précise dans la vidéo de TF1 ci-dessus qu'"avec le soufre, ça fonctionne". Plus radical, un cuisinier amateur estime qu'il faut "fermer les yeux". Une astuce qui peut sembler bien aléatoire pour qui manque de dextérité. 

30 ans de recherches

Nicolas Chatard, un agriculteur auvergnat, a, lui, décidé de miser sur des oignons qui ne font pas pleurer, mis au point à la fin des années 80 par un chercheur américain, Rick Watson. Dans sa ferme auvergnate, il a été le premier à développer cette nouvelle variété. L'une des clés de sa production : le temps de séchage des oignons dans un endroit frais, sec et aéré. "Il y a un certain temps d'affinage pour que l'oignon évolue correctement. Les matières à l'intérieur vont évoluer et du coup, il ne va plus sécréter la substance qui nous fait pleurer", explique-t-il. La substance en question est le sulfoxyde de propyle. Mélangée à l’humidité de l’air, elle se transforme en acide sulfurique et irrite alors les yeux. 

Les "sunions", cette variété garantie sans larmes, sont en fait le résultat d'un croisement de semences obtenu après 30 ans de recherches. Déjà présents aux États-Unis, plus de 450 tonnes seront commercialisées cette année en France. "C'est un oignon qui n'est pas du tout génétiquement modifié. C'est un croisement de plusieurs variétés. Ces croisements ont amené l'oignon à évoluer au bout de trois mois après le ramassage", assure Olivier Cassou, directeur commercial de Condichef, à Clermont-Ferrand. 

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Pour se convaincre du résultat, rien de mieux qu'un petit test. Après avoir placé sous ses yeux les deux moitiés d'un oignon sans qu'aucune larme ne coule, Olivier Cassou est formel : "Il a complétement perdu son gaz irritant." Toutefois, s'il vous reste encore des oignons à la maison, pas besoin de les jeter. Chef à domicile, Aurélien Lauzun vous donne une astuce infaillible : il faut mettre un torchon humide sur sa planche à découper : "L'humidité du torchon permet de capter les enzymes au lieu qu'elles viennent dans nos yeux."


Virginie FAUROUX | Reportage : Nathalie Chiesa et Charlotte Sebire

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