Les bonnes vieilles chaudières à gaz, déjà progressivement interdites dans le neuf, sont dans le viseur du gouvernement.Élisabeth Borne a même évoqué l'échéance de 2026 pour interdire leur remplacement, selon la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment.Alors que les professionnels estiment cet objectif irréaliste, le 20H de TF1 fait le point.
Pour le chauffage, pour l'eau chaude, Ariette a fait installer il y a cinq ans une chaudière à gaz. Pour elle, pas de changement, tant que son installation fonctionne. Mais le gouvernement envisage d'interdire le remplacement des vieilles chaudières à gaz. La semaine dernière, à l'issue d'un rendez-vous avec Elisabeth Borne, le président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) a même assuré que la Première ministre avait évoqué l'échéance de 2026.
Aujourd'hui, onze millions de foyers sont ainsi équipés en France. Et on compte entre 400.000 et 500.000 nouvelles chaudières installées chaque année. Problème : c'est le deuxième mode de chauffage le plus polluant après le fioul.
Pour les professionnels du secteur, cette interdiction serait trop contraignante. D'abord, pour les particuliers. Installer une pompe à chaleur, par exemple, coûte en moyenne 10.000 euros de plus qu'une chaudière. Deuxième difficulté, l'installation d'un autre système de chauffage n'est pas toujours compatible avec le logement. "Techniquement, on ne peut pas mettre des pompes à chaleur sur toutes les façades d'immeuble pour des raisons d'accès, de bruit, souligne auprès de TF1 Pascal Housset, directeur de l'entreprise Réalitherm. On ne pourra pas dans les dates à horizon 2026-2027 remplacer ces chaudières dans les logements autrement que par d'autres chaudières".
Selon les spécialistes, il existe une solution qui permettrait de concilier porte-monnaie et environnement : conserver les chaudières, mais en modifiant le gaz utilisé. "On parle de plus en plus de remplacer le gaz naturel d'origine fossile par du biogaz ou du gaz vert, et ce gaz vert ne va pas produire des émissions de CO2 comme le gaz naturel", explique Myriam Maestroni, présidente-fondatrice du think thank E5T et spécialiste de l'efficacité énergétique.
Depuis le 1er janvier 2022, l'interdiction s'applique déjà en partie : il n'est plus possible de construire une maison individuelle avec une chaudière à gaz. L'interdiction s'imposera aux logements collectifs en 2025, date à laquelle seules des solutions hybrides électricité-gaz seront autorisées.
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