Vos achats en partie remboursés par votre banque : comment fonctionne le "cashback" ?

C'est un service qui a de quoi attirer les consommateurs en cette période d'inflation et de hausse des prix. La Banque postale
vient de lancer son programme de "cashback", un système très répandu dans les pays anglo-saxons, qui permet aux consommateurs payant par carte bleue au supermarché ou dans des enseignes de e-commerce de se faire rembourser un pourcentage de leurs achats. Si ce principe est encore peu connu en France, il se développe progressivement et concerne tous les secteurs, de la beauté à la mode en passant par les jouets, le high-tech, l'électroménager, les loisirs ou encore les équipements automobiles.

En fonction des enseignes, le remboursement peut aller de 1 à 15% du montant total de la facture. Dans le supermarché dans lequel se rend une équipe de TF1 dans la vidéo ci-dessus, il s'établit à 5% du ticket de caisse, quel que soit le produit. "C'est toujours ça", se réjouit un consommateur, quand un autre estime qu'avec "l'augmentation [des prix], c'est sûr que c'est important".  

La Banque postale est la dernière en date à mettre en place ce programme, après BNP Paribas, LCL, Crédit agricole ou Société générale. BPCE, le Crédit mutuel et le CIC, elles, ont engagé des discussions avec deux sociétés spécialisées dans ce domaine, PayLead ou CDLK. Chaque établissement a mis en place un système qui lui est propre avec des enseignes définies, parmi lesquelles d'importantes marques comme la SNCF, la Fnac, Carrefour, Leroy Merlin ou encore Darty et Vertbaudet.

Du côté de BNP Paribas, 200.000 clients se sont inscrits depuis le lancement du programme gratuit. "Le client fait ses achats, on lui verse un montant directement sur son compte grâce aux achats qu'il a faits sur nos enseignes partenaires", explique à TF1 Catherine Boidin, directrice des moyens de paiement du particulier au sein de la banque. Le montant est versé un à trois mois après la transaction. Le système est le même à la Société générale, chez LCL et à la Banque postale. Le Crédit agricole, lui, fonctionne via sa plateforme Malicéa et ne vise que les courses sur Internet auprès de 600 enseignes.

Avec le cashback, il est possible de récupérer, en moyenne, une centaine d'euros chaque année, mais les montants peuvent rapidement grimper pour les plus gros acheteurs. Grâce à ces remboursements, les enseignes comme les banques espèrent attirer de nouveaux clients et rivaliser avec les banques en ligne, qui proposent déjà ce service, ainsi qu'avec les GAFA comme ApplePay et GooglePay qui cherchent à développer leur propre programme en Europe. Le cashback est également proposé par des applications mobiles, qui proposent une liste de boutiques et de produits sur lesquels il est possible, chaque jour, de récupérer un pourcentage.