AUTOMOBILE - Le recul du marché du véhicule neuf a des conséquences directes sur les ventes des voitures d'occasion, qui voient leur prix s'envoler. Une hausse qui risque de se poursuivre.
En tout juste une minute, le marché est conclu. Dans l'immense hangar de la banlieue toulousaine où se rend TF1 dans le reportage ci-dessus, une vente aux enchères de voitures bat son plein. En une journée, près de 450 véhicules utilitaires, sportifs ou encore familiaux seront vendus. Pour les acheteurs, un objectif : faire la bonne affaire. Mais depuis quelques mois, les enchères s'affolent, les prix s'envolent et les salles de ventes n'y échappent pas.
Ainsi, pour une même voiture avec le même kilométrage, Thomas Prim, commissaire-priseur, constate une hausse du prix de 2000 euros depuis le mois de février. "Une si grande augmentation en si peu de temps, c’est du jamais vu", assure-t-il. Depuis le début de l'année, le marché de l'occasion évolue effectivement à des niveaux records. Sur neuf mois, une hausse de 12,9% est constatée.
L'explication se trouve du côté des véhicules neufs. La construction est ralentie à cause de la pénurie de semi-conducteurs, ces petits composants électroniques que l'on trouve dans les voitures. Le manque, au niveau mondial, de matières premières provoque également des délais de livraison de plus en plus lents. "J’ai commandé une voiture neuve, on m’a dit avril-mai 2022. C’est énorme. Je suis taxi, je ne peux pas rester six mois sans bosser", souligne un client des enchères.
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"J’ai payé immédiatement, et je repars avec l’auto", explique un acheteur de voiture d'occasion. Mais si les délais de livraison sont nettement raccourcis sur le marché de l'occasion, les prix devraient poursuivre leur hausse, pouvant même dépasser parfois les prix des voitures neuves. Car une raréfication de l'offre de véhicules d'occasion pourrait advenir dans les mois qui viennent.