Le constructeur Dacia qui appartient à Renault s'impose en Europe. Il a vendu près de 100 000 véhicules en France cette année. Ces modèles séduisent au-delà des simples questions budgétaires.
Dans un quartier pavillonnaire des Yvelines en banlieue parisienne, ils ont tous craqué pour la même marque de voitures. Patrick Bazzini, propriétaire d'une voiture Dacia, est à son quatrième modèle de la marque, car, pour lui, l'achat d'un véhicule doit être un investissement intelligent. "Je pourrai m'offrir autre chose, ce n'est pas une difficulté financière. Mais pour satisfaire à mes besoins, c'est-à-dire partir en vacances et faire mes courses, je n'ai rien à reprocher à cette voiture. Je n'ai pas pour ambition d'avoir un véhicule de prestige devant chez moi", explique-t-il.
Comme lui, de plus en plus de conducteurs sont séduits par le low-cost. Pour la première fois cette année, la Dacia Sandero est la voiture française la plus vendue, environ 15 000 euros contre 20 000 pour une Clio équivalente, soit 30 % moins cher. Pour afficher de tels tarifs, la marque construit en Roumanie et réduit l'équipement au strict nécessaire. "Un habillage un petit peu simple que d'autres véhicules, un réglage au niveau des sièges qui va être manuel et non électrique. Au niveau de l'intérieur, on n'aura pas d'autres choix de tissus ou de coloris. Au niveau du compte vitesse, ce ne sera pas digital, mais à aiguille. On va beaucoup plus à l'essentiel", indique Sarah Brianchon, vendeuse chez le concessionnaire Dacia à Saint-Quentin-en-Yveline.
Et ça marche. Depuis le rachat de la marque par Renault, il y a une vingtaine d'années, la clientèle s'est considérablement élargie. "Plus jeune, parce qu'elle a un look plus séduisant que les précédentes générations. Des personnes qui ont plus de moyens qui pourraient s'acheter un autre véhicule, mais qui ne veulent pas mettre tout leur argent dans une voiture", explique Sarah Brianchon.
Pour Olivier Duhautoy, créateur de "Daciattitude", le magazine de la communauté Dacia, acheté low-cost pour sa voiture ou sa consommation quotidienne, aujourd'hui, de plus en plus de Français sautent le pas. "C'est l'achat malin, c’est l'achat au juste prix, on ne veut pas mettre plus ce qui est nécessaire pour acheter un véhicule. C'est le cas aussi dans d'autres secteurs de la consommation, que ce soit l'alimentaire. On veut quelque chose qui correspond à ses besoins, mais on ne veut pas payer pour du superflu", spécialiste de l'automobile. Pour la première fois cette année, Dacia a vendu 10% de plus que sa maison mère, Renault.
TF1 | Reportage F. Chadeau, G. Vuitton, P. Corrieu
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