Les syndicats de chauffeurs VTC négocient depuis février avec les plateformes pour obtenir une meilleure rémunération des courses.Le "temps d'approche", qui n'est pas payé actuellement par les clients, sera bientôt facturé.Les plateformes devraient supporter une partie du surcoût engendré, afin de ne pas laisser toute la charge aux usagers.
Voilà une nouvelle qui va faire bondir les usagers des plateformes VTC. Après la hausse du tarif minimum d'une course à 7,65 euros (9 euros une fois la commission prélevée), en vigueur depuis le 1er février dernier, les trajets vont bientôt coûter un peu plus cher. La raison ? Le client devra prochainement payer le "temps d'approche", ce qui n'est pas le cas à l'heure actuelle. Aujourd'hui, lorsqu'un VTC roule pour aller récupérer un client, il n'est pas payé, à l'inverse d'un taxi. Dès lors, si le temps de prise en charge est plus important que le temps de trajet, les chauffeurs ont tendance à annuler plus facilement les courses.
Afin de leur offrir une meilleure rémunération, et par la même occasion d'enrayer ce phénomène grandissant qui pénalise les usagers, les syndicats représentants des indépendants et les plateformes VTC (Uber, Heetch, Freenow...) ont ouvert des discussions pour que les frais d'attente et d'approche soient comptabilisés dans le prix des courses, rapporte Le Parisien.
Les clients ne paieront pas tout de leurs poches
Des négociations sont en cours depuis février pour la mise en place d'une sorte de "taux horaire minimum", à l'instar de ce qui existe pour les salariés du privé. "Il sera au moins égal au Smic horaire brut pour un salarié du privé", qui s'élève à 11,52 euros depuis le 1er mai, fait savoir au quotidien francilien le patron d'une importante plateforme. Mais les chauffeurs attendent plus.
"Ce niveau ne sera pas suffisant", assure au Parisien le président de l'association des VTC de France, Karim Daoud. "Nous espérons, pour notre part, que le taux horaire se portera, a minima, à 15 euros brut. Mais nous ne sommes pas tous d'accord entre organisations syndicales", précise Grégoire Leclercq, président de la Fédération nationale des autoentrepreneurs (FNAE). En effet, les VTC n'ont pas tous le même statut ni les mêmes dépenses courantes (carburant, assurance, prêt du véhicule...).
Quelle sera le coût supplémentaire à supporter par le client ? "Nous réfléchissons à en prendre une partie à notre compte. Tout ne sera probablement pas répercuté sur le consommateur", avance un dirigeant. Ceci afin de "ne pas freiner le marché".
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