Quatre ans après l'élimination du XV de France dès les quarts de finale, les Bleus vont tenter de remporter un premier sacre planétaire lors de "leur" Coupe du monde.Le match d'ouverture contre la Nouvelle-Zélande, ce vendredi 8 septembre (21h15, en direct sur TF1), marque le coup d'envoi d'un marathon qui va durer près de deux mois (8 septembre-28 octobre).Mais alors pourquoi la compétition dure-t-elle aussi longtemps sachant qu'elle ne rassemble que 20 équipes ?
La France va-t-elle devenir la deuxième équipe de l'hémisphère nord à devenir championne du monde ? La malédiction des finales va-t-elle poursuivre les Bleus ? Parviendront-ils à faire mieux à domicile que la très décevante 4e place en 2007 ? Autant de questions qui se posent au moment d'aborder le début de ce Mondial 2023 de rugby, qui se déroule dans l'Hexagone. Mais pour obtenir des réponses, il va falloir patienter non pas cinq ni même six, mais bien sept semaines. La compétition, qui débute vendredi 8 septembre avec un choc contre la Nouvelle-Zélande (21h15, en direct sur TF1, MYTF1 et en live commenté sur TF1info) et s'achève samedi 28 octobre, va en effet durer une semaine de plus que les deux dernières éditions. Pourtant, le plateau reste le même avec 20 équipes sur la ligne de départ. Alors, comment expliquer que le tournoi soit autant étalé dans la durée ?
Le casse-tête des poules à cinq équipes
Pour commencer, le format choisi, notamment pour le premier tour, n'aide en rien à avoir une programmation condensée. Avec quatre poules de cinq équipes, chaque formation doit affronter quatre adversaires. Cet état de fait génère un nombre de matchs plus importants pour les pays participants, et donc l'allongement de la durée de la compétition pour des raisons évidentes de récupération, que dans d'autres événements. À cela s'ajoute la dimension physique supplémentaire du rugby moderne par rapport à la plupart des autres sports collectifs. Par exemple, en football, une même équipe n'affronte que trois adversaires lors de la phase de groupes d'un Mondial et ses joueurs fournissent des efforts moins brutaux.
Dans le même ordre d'idée, l'existence de poules composées de cinq sélections constitue un casse-tête : tous les membres de cette même poule ne peuvent, évidemment, pas jouer en même temps. Par exemple, dans la poule A, l'Uruguay est exempté de première journée (Los Teros disputeront leur première rencontre le 14 septembre contre la France). Pour les mêmes raisons, les supporters des Bleus devront, eux, patienter quinze jours entre le duel contre la Namibie (21 septembre) et celui contre l'Italie (6 octobre).
La récupération et le bien-être des joueurs favorisés
Mais surtout, ce Mondial dure encore plus longtemps qu'avant en raison d'une décision de World Rugby. Au terme de discussions entre l'instance internationale qui chapeaute le monde de l'Ovalie, les organisateurs de la compétition et le syndicat des joueurs, il a été décidé que l'événement "présenterait des périodes de repos plus importantes pour toutes les équipes". Ainsi, ces dernières "disposeront d'un minimum de cinq jours de repos pour tous les matchs, de manière à optimiser la récupération et la préparation. La phase de poule sera prolongée d'une semaine pour tenir compte des jours de repos supplémentaires", écrit World Rugby, qui met l'accent sur la nécessaire adaptation aux "exigences physiques croissantes du sport".
France 2023 est la Coupe du monde de rugby la plus équitable de tous les temps
Bernard Laporte, ancien président de la FFR
L'objectif est de limiter les blessures et de trouver le meilleur équilibre possible pour un "calendrier difficile à équilibrer en raison du format de quatre poules de cinq équipes". "Nous faisons du bien-être de nos joueurs LA priorité", s'était félicité en février 2021 Bernard Laporte, alors vice-président de World Rugby et président de la FFR, estimant que cela faisait de "France 2023 la Coupe du Monde de Rugby la plus équitable de tous les temps". C'est aussi dans cette optique que les temps de déplacement ont été minimisés et que le nombre de joueurs sélectionnables a été porté à 33 (au lieu de 31).
Plus globalement, à l'heure où de plus en plus de voix s'élèvent contre la densité des calendriers des rugbymen professionnels et leurs faibles périodes de récupération, cette décision semble logique. Et le fait de ne jouer qu'une fois tous les cinq jours (au minimum) fait sens dans un sport dénué de matchs de milieu de semaine (au contraire de la Ligue des champions en football par exemple, les compétitions continentales de rugby se disputent le week-end, avec des championnats nationaux mis en pause pendant deux semaines). Reste à voir désormais si le "XV du Coq" saura appréhender au mieux cette nouvelle formule, elle qui n'a jusqu'ici soulevé le trophée Webb Ellis depuis sa création en 1987.
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