Le XV de France échoue en quarts de finale de la Coupe du monde

Coupe du monde de rugby : l'état des pelouses inquiète les entraîneurs de Ligue 1

Publié le 1 octobre 2023 à 15h14

Source : JT 20h WE

Depuis le début de la Coupe du monde, la sphère du rugby a posé ses valises aux quatre coins de l'Hexagone.
Mais certains s'inquiètent pour l'état des pelouses après l'accumulation des rencontres.
Santé des joueurs, jeu plus difficile... Plusieurs entraîneurs de Ligue 1 font part de leur colère.

La Coupe du monde de rugby laisse des traces, et ce n'est pas du goût de tout le monde. Depuis le début de la compétition, neuf stades accueillent tour à tour les rencontres du monde de l'Ovalie. Parmi eux, huit sont destinés le reste de l'année à accueillir du football, en Ligue 1 (ou L2 pour Saint-Étienne). Après trois semaines de combats acharnés, certaines pelouses portent encore les stigmates des rucks ou des mêlées. De quoi agacer les techniciens des équipes concernées.

À Nice, les "risques de blessure" pointés du doigt

"Nous avions laissé une pelouse parfaite, une des plus belles de L1", peste ainsi l'entraîneur de l'OGC Nice, Francesco Farioli. Depuis, quatre rencontres se sont disputées dans l'enceinte de 35.000 places, dont Angleterre-Japon (34-12). "Aujourd'hui, j'ai vu les photos : une pelouse comme ça, ce n'est pas acceptable. Regarder les matchs de rugby a perturbé mon sommeil. Ce n'est pas respectueux pour le public de proposer un match sur un terrain comme celui-là."

Le coach italien met aussi en avant les risques pour les joueurs. "Avoir une bonne pelouse est un élément important pour notre jeu, mais surtout pour la santé des joueurs", insiste-t-il. "Les faire jouer sur un terrain comme cela les expose à des risques de blessure." Lui réclame un changement de gazon. "Il est de la responsabilité de tous qu'une pelouse, au moins hybride, soit installée."

À Lille, "le terrain est irrégulier"

Il n'est pas le premier à être publiquement monté au créneau contre la pelouse. À l'autre bout de la France, le terrain du stade Pierre-Mauroy (Lille), où réside le Losc, a également subi la pression des rugbymen. Trois rencontres s'y sont déjà disputées, dont France-Uruguay (27-12), et deux autres doivent encore y être organisées.

"Il est difficile pour nous de jouer après beaucoup de matchs de rugby", affirmait ces derniers jours l'entraîneur lillois Paulo Fonseca, alors que seulement deux rencontres avaient eu lieu au stade Pierre-Mauroy. "La pelouse est difficile, le terrain n'est pas dans de bonnes dispositions après deux matchs. Il est irrégulier, difficile pour poser le jeu." Pour limiter les conséquences, la plupart des équipes laissant leur stade à disposition du Mondial du rugby disputent une majorité de leurs rencontres hors de leurs bases. "Nous devons nous adapter au fait de jouer trois matchs de suite à l'extérieur, mais le principal problème reste l'état de la pelouse."

Que les entraîneurs de Ligue 1 se rassurent : à l'issue de la phase de poules, qui se terminera le 8 octobre prochain, seuls deux stades accueilleront encore la Coupe du monde de rugby. Au Vélodrome, à Marseille, deux quarts de finale seront organisés, dix jours avant le prochain match à domicile de l'OM. Tous les autres, dont la finale du 28 octobre, auront lieu au Stade de France. Là où aucun club de Ligue 1 n'a ses habitudes.


Idèr NABILI

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