Néo-Zélandais et Italiens constituent les principaux adversaires des hôtes français au premier tour de la Coupe du monde 2023.Petit clin d'œil du destin, ces deux nations se sont régulièrement affrontées au fil des années lors du grand rendez-vous de l'Ovalie.C'est d'ailleurs entre "All Blacks" et "Azzurri" que s'est disputé le tout premier match de l'histoire du Mondial, en 1987.
Plus qu'un match, un morceau d'histoire. Versés dans la poule A, celle du XV de France, la Nouvelle-Zélande et l'Italie, qui s'affrontent vendredi 29 septembre (à 21h, en direct sur TF1, MYTF1 et en live commenté sur TF1info), partagent une longue histoire commune en Coupe du monde. Tout oppose ces deux pays, du palmarès (pléthorique pour les All Blacks avec trois titres planétaires, vierge pour les Azzurri) à la qualité du réservoir en passant par l'empreinte laissée dans leur sport.
Pour comprendre le gouffre qui les sépare, il suffit de jeter un œil aux statistiques des premiers tours des Mondiaux déjà disputés : 15 victoires en 33 rencontres pour les Italiens, 32 succès en 33 matchs pour les Néo-Zélandais. Et un constat vient concrétiser ces chiffres : l'Italie n'est jamais sortie des poules quand la Nouvelle-Zélande n'y a jamais été éliminée.
Une première mi-temps serrée avant le feu d'artifice
Pourtant, les partenaires de Sam Cane et ceux d'Ange Capuozzo sont liées par l'histoire de l'Ovalie. Leurs deux nations se sont croisées à six reprises en Coupe du monde - seules les éditions 1995, 2011 et 2015 faisant exception -, avec des résultats à sens unique. Mais surtout, ces deux formations ont disputé le tout premier match de l'histoire de la Coupe du monde.
Remontons à un soir de mai 1987, le 22 plus précisément. Dans la mythique enceinte de l'Eden Park d'Auckland, les All Blacks de Grant Fox et John Kirwan croisent le fer avec la Squadra Azzurra de Giorgio Morelli et Marzio Innocenti. À une époque où les essais ne valaient que quatre points (six en cas de transformation), les locaux trouvent la faille dès la 12e minute. Mais les livres retiennent que le premier marqueur d'essai de l'histoire de la compétition est... personne, ou plutôt tout le monde. C'est, en effet, grâce à un essai de pénalité que les Néo-Zélandais débloquent le tableau d'affichage.
Un essai d'anthologie signé Kirwan
Confrontés à une résistance acharnée, les hommes en noir peinent d'abord à prendre le large au score. Passé la demi-heure de jeu, ils inscrivent finalement deux essais, signés Michael Jones et David Kirk. Mais les joueurs à la tunique bleue réagissent et réduisent l'écart grâce à un drop, le premier de l'histoire donc, réalisé par leur centre Oscar Collodo.
Rentrés aux vestiaires sur le score de 17-3, les Italiens voient le ciel leur tomber sur la tête après la pause. Irrésistibles, les futurs champions du monde déroulent leur jeu et décrochent un très large succès (70-6), qui aurait été encore plus lourd avec le référentiel de points actuel. Multipliant les actions de grande classe, à l'instar de l'ailier John Kirwan qui mystifie la défense azzurra après un slalom de 90 mètres et cinq adversaires mis sur les fesses, les All Blacks inscrivent la bagatelle de 11 essais.
Une démonstration de force qui mettra l'équipe à la fougère sur les rails de sa première étoile, un mois plus tard (au détriment de la France, battue 29-9 en finale). Un feu d'artifice et un message sans équivoque qui résonne encore aujourd'hui, 36 après.