Le XV de France échoue en quarts de finale de la Coupe du monde

Coupe du monde de rugby : c'est quoi cette bosse dans le dos des joueurs ?

Publié le 27 septembre 2023 à 9h23, mis à jour le 27 septembre 2023 à 16h30

Source : TF1 Info

Depuis plusieurs années, les rugbymen portent tous un boîtier électronique, dissimulé sous leur maillot, donnant l'impression qu'ils ont une petite bosse en haut de leur dos.
Fréquence cardiaque, distance parcourue, chocs encaissés... Le capteur, situé à l'intérieur, collecte toute sorte de données de manière à avoir un panorama de l'activité du joueur en temps réel.
Autant de datas à disposition du staff, afin de lui permettre d'adapter sa stratégie ou d'influer sur le cours d'une partie.

Cela ne vous aura certainement pas échappé. Et vous vous posez peut-être la question depuis : pourquoi les rugbymen ont-ils tous une bosse en haut du dos ? Rassurez-vous, ces golgoths n'ont pas développé un nouveau muscle dorsal. Cette protubérance est en réalité un boîtier électronique dissimulé. Cet appareil, bourré de technologies, est placé dans un étui de protection, lui-même glissé dans une petite poche, située entre les deux omoplates, au-dessus du numéro de maillot. 

Un dispositif peu volumineux (qui pèse environ 70 grammes), positionné stratégiquement entre les trapèzes, de sorte à ne pas blesser un joueur ni le gêner dans ses mouvements, même sur les phases de jeu au sol ou en cas d'empilement. "Ce n'est pas du tout gênant. Parfois, quand on est sur le dos, on peut le sentir, mais de toute façon, on est dans le match", a assuré à La République des Pyrénées, le centre de la Section paloise Émilien Gailleton, retenu parmi les réservistes du XV de France.

On n'oppose pas l'humain et la data
Jérémy Cheradame, expert en science des données du XV de France

Doté notamment d'un capteur GPS, le boîtier en question permet de mesurer l'activité physique de celui qui le porte. Cet outil relève en temps réel des datas comme la vitesse, les accélérations, la fréquence cardiaque, l'énergie dépensée ou l'impact des chocs subis. Des données de performances brutes, une mine d'informations, qui sont ensuite transmises, en direct ou sur des cycles plus allongés, aux préparateurs et analystes, chargés de les décrypter et de les partager avec le staff.

Un XV de France connecté à la victoireSource : JT 13h WE

Rien n'échappe à ce capteur, utilisé par les Bleus depuis 2015. "Ça favorise le travail. Tous les entraînements sont regardés. On ne peut pas tricher parce qu'il y a le GPS et la vidéo", nous expliquait durant la préparation pour le Mondial le troisième ligne rochelais Yoan Tanga. Durant les entraînements, les datas relevées aident, par exemples, à déceler d'éventuelles faiblesses chez un joueur ou à adapter la séance selon le degré d'intensité souhaité. Elles servent aussi à débriefer un joueur, afin de l'aider à s'améliorer dans un domaine ou travailler un exercice spécifique. 

En match aussi, les données de cet appareil, qui pèse 70g environ, peuvent aiguiller un staff sur une stratégie à suivre ou un changement à réaliser, si un joueur est carbonisé. "Ce n'est pas une finalité en soi, on n'oppose vraiment pas l'humain et la data", nous assurait Jérémy Cheradame, l'expert en data chargé de fournir au XV de France les données qui pourront l'aider à aller au bout. "Les deux sont complémentaires et aident justement les coachs dans leur process de prise de décision."


Yohan ROBLIN

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