Le XV de France échoue en quarts de finale de la Coupe du monde

Antoine Dupont de retour en équipe de France ? "C'est le cœur qui va parler", selon Imanol Harinordoquy

par A. Lo.
Publié le 24 septembre 2023 à 13h37

Source : JT 20h WE

À la suite de son opération, l'inamovible capitaine des Bleus pourrait revenir au sein du groupe dès ce jeudi 28 septembre.
Mais ce retour rapide interroge, au vu de la gravité de sa fracture.
Le rugbyman Imanol Harinordoquy, qui avait lui-même joué un match de Coupe d'Europe suite à une blessure, revient sur son état d'esprit, à l'époque.

Antoine Dupont va-t-il pouvoir rejouer avant la fin de la Coupe du monde ? Alors que des sources affirment à TF1 que le capitaine reviendrait au sein du XV de France dès ce jeudi 28 septembre, certains s'interrogent sur la prudence d'un retour aussi rapide, peu après une fracture et une opération conséquente. La question du port d'un masque de protection est ainsi soulevée, avec, comme précédent, le cas du rugbyman Imanol Harinordoquy.

Une fois que le coup d'envoi est donné, tout est vite oublié
Imanol Harinordoquy

En 2010, lors d'un match de coupe d'Europe disputé avec son club de Biarritz face au Munster (Irlande), le troisième ligne aux 82 sélections avec le XV de France avait arboré un masque de fortune, en mousse, pour protéger son nez fracturé. Son expérience fut toutefois mitigée. Il ne "voyait rien", avait-il admis quelques années plus tard dans les colonnes de L'Équipe.

Interrogé par TF1, Imanol Harinordoquy, désormais à la retraite, assure néanmoins que ce masque avait permis de combattre l'appréhension qui avait pu le gagner avant le match. "Quand on joue avec une protection comme celle-là, c'est plus psychologique parce qu'on sait très bien que quand on va prendre un coup, ça risque de re-casser", explique-t-il, conscient des incertitudes que pose un retour sur les terrains après une telle blessure. 

"C'est plus mentalement, on se dit 'bon, j'ai quelque chose qui me protège, j'y vais parce qu'il faut y aller'. Et à partir d'un moment, c'est le cerveau qui prend le relai sur le corps humain et qui décide d'y aller. On fait abstraction de la douleur, de la blessure", ajoute-t-il, estimant qu'"une fois que le coup d'envoi est donné, tout est vite oublié."

À ce moment-là, se rappelle Imanol Harinordoquy, "il n'y a plus de raison, c'est le cœur qui va parler, l'envie, le mental". Évoquant le match qu'il avait joué avec un masque, il se souvient : "Quand j'ai joué avec le nez et les sinus cassés, d'entrée, j'ai pris un gros brin sur le visage, je me suis dit 'ça y est, c'est parti, allez, on y va'. On ne se pose plus de questions." Selon lui, la situation sera la même pour Antoine Dupont. "Aux gros (les avants) aussi de le protéger, dans les meilleures des conditions, qu'il n'ait pas trop à mettre la tête [dans les rucks]. Mais moi, je ne suis pas inquiet pour son retour", soutient-il. 

Encore faut-il qu'il obtienne de jouer avec un masque, ce qui n'est pas assuré. En effet, le règlement de World Rugby interdit sur le terrain le port de "tout équipement comportant des matériaux rigides", qui peut "augmenter le risque de blessure pour le porteur ou les autres joueurs", lors des contacts.


A. Lo.

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