À trois mois du Mondial, le staff du XV de France a prévu de prévenir pas moins de 100 joueurs, "potentiellement en capacité de participer à la Coupe du monde".En suivant assidûment un groupe très élargi, l'encadrement tricolore ne souhaite pas limiter ses options au moment de faire son choix final.
Ils sont 100 sur la ligne de départ. Ils ne seront plus que 42 le 21 juin, et enfin 33 fin août, à l'issue des quatre matchs de préparation (face à l'Écosse les 5 et 12, les Fidji le 19 et l'Australie le 26), qui baliseront la route du XV de France jusqu'au Mondial. D'ici au coup d'envoi de la Coupe du monde de rugby, le 8 septembre, et le choc inaugural contre la Nouvelle-Zélande (à 21h, en direct sur TF1, MYTF1 et en live commenté sur TF1info), un casse-tête attend Fabien Galthié et le staff tricolore.
Croyez-le ou non, le sélectionneur et sa garde rapprochée, le manager Raphaël Ibanez en tête, ont décidé de se rajouter des nœuds au cerveau. Comme si cela n'était déjà pas assez difficile de coucher une trentaine de noms sur le papier. Si le suspense se limitera à la marge, en particulier les "doublures" des doublures, tant une ossature naturelle (Dupont, Alldritt, Ntamack...) s'est dégagée au fil des 35 rencontres disputées jusqu'ici sous l'ère Galthié, la liste finale n'est pas encore arrêtée. À moins de trois mois des derniers arbitrages, le staff du XV de France ne se ferme aucune porte. Ainsi, depuis le 23 mai, une centaine de joueurs vont être ou été avertis qu'ils sont suivis et qu'ils ont encore une chance, même infime, d'en être.
On considère tout le monde
Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France
"Nous repartons sur une vision macro de 100 joueurs que nous allons classer de 1 à 6 ou 1 à 7 par poste. Et ils seront informés que potentiellement ils sont en capacité de participer à la Coupe du monde", avait annoncé Fabien Galthié, le 17 mai dernier, en marge d'un séminaire qui s'est tenu à Montgesty, dans le Lot. "La préparation d'une Coupe du monde, c'est long. Il peut y avoir des forfaits, des blessés, des forfaits." "On considère tout le monde. Que ce soit les blessés, les joueurs de retour, et les éléments qui seront sur le pont lors des cinq dernières semaines de compétition", avait-il ajouté. Un appel à la mobilisation générale que le patron des Bleus avait martelé pour être sûr de bien se faire entendre par le monde de l'ovalie. "Jusqu'au dernier match, j'invite l'élite du rugby français à rester prête à monter dans le bus du XV de France pour la Coupe du monde."
Vu de l'extérieur, ce choix peut surprendre, voire être déstabilisant. Mais, lorsqu'on connaît la méthode de management de Fabien Galthié, cela s'inscrit dans la logique des quatre années écoulées. "On a toujours maintenu en haleine les joueurs", avait justifié l'entraîneur des avants, William Servat. "Les blessures, les aléas, ce sont le lot d'une Coupe du monde. Avoir un bouquet de fleurs le plus garni possible, cela nous permettra de pallier toutes les situations." "On est vigilants sur tout", avait insisté le sélectionneur, dont l'objectif est de tout anticiper. Il le sait : lorsqu'on est prévoyant, on arrive toujours à se tirer d'affaire.
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