Pour son troisième match dans "son" Mondial, le XV de France croise le fer avec la Namibie, jeudi 21 septembre (à 21h, en live commenté sur TF1info).Adversaires supposés les plus faibles de la poule A, les "Welwitschias" évoquent de bons souvenirs aux Bleus, qui ont signé contre eux la plus large victoire de leur histoire.TF1info vous raconte cet épisode glorieux survenu en 2007.
Comme on se retrouve. Comme 16 ans plus tôt, lors d'un Mondial que les Bleus disputaient déjà à domicile, le XV de France va croiser le fer avec la Namibie, jeudi 21 septembre (à 21h, en live commenté sur TF1info), au Vélodrome de Marseille. Avant de bénéficier de 15 jours de coupure jusqu'à leur dernier match de poules contre l'Italie (le 6 octobre, à Lyon), les joueurs de Fabien Galthié se doivent de marquer leur territoire contre l'équipe supposée la plus faible de la poule A.
Un adversaire, certes vainqueur de la Rugby Africa Cup 2022, mais sans grande référence au plus haut niveau international, qui vient de prendre deux dérouillées contre les Azzurri (52-8) puis face aux All Blacks (71-3). De quoi donner des idées aux partenaires d'Antoine Dupont, qui vont tenter d'imiter les Bleus de Sébastien Chabal, qui avaient atomisé des Welwitschias dépassés un soir de septembre 2007 (87-10), signant du même coup le plus large succès de l'histoire du XV de France.
Cette victoire, survenue après le revers inaugural contre les Argentins (12-17), est restée dans les mémoires par l'importance de l'écart au tableau d'affichage et pour la dose de confiance que les coéquipiers de Damien Traille ont pu engranger à l'époque (qui leur a permis, quelques jours plus tard, de terrasser les All Blacks au terme d'un quart de finale d'anthologie).
Treize essais dans une ambiance bouillante
Ce jour-là, "le public était chauffé à blanc et je me rappelle que les hymnes ont été particulièrement émouvants", racontait en 2021 Vincent Clerc, interrogé au Rugbynistère. Dans un Stadium de Toulouse survolté, les hommes de Bernard Laporte, alors à la tête de ce XV de France, ne tardent pas à mettre la machine tricolore en route. Cédric Heymans finit en terre promise dès la 7e minute au terme d'une belle action collective. Maxime Marty ne traîne pas pour l'imiter après une touche vite jouée et une merveille d'enchaînement de passes après contact (12e). Comme si ce double coup de poignard précoce ne suffisait pas, les Namibiens sont réduits à 14 en raison d'un placage très dangereux de Joris Nieuwenhuis (19e).
Promettant d'être longue, la soirée se transforme alors très vite en cauchemar. Les Namibiens, qui n'ont jamais gagné en Coupe du monde malgré une participation continue depuis 1999, prennent l'eau de toutes parts malgré une belle combativité. Avec notamment un doublé du redoutable deuxième ligne Lionel Nallet, le score est déjà confortable à la pause (40-3). Au retour des vestiaires, Sébastien Chabal, auteur d'un doublé tout en puissance - dont un essai après une percée monstrueuse sur près de 50 mètres -, et ses coéquipiers ne relâchent pas l'étreinte sur les Welwitschias.
Largement supérieurs dans tous les compartiments du jeu, ils déroulent leurs gammes, alternant charges au ras et courses tranchantes des trois-quarts. Profitant de ce superbe travail de sape, Vincent Clerc en profite pour s'illustrer sur son aile en aplatissant à trois reprises le cuir dans l'en-but adverse pour sa première apparition dans un Mondial.
Avec 13 essais marqués, la bande à Jean-Baptiste Élissalde infligent une correction, en bonne et due forme, à une nation habituée à prendre des valises à tout-va. Quatre ans plus tôt, lors du Mondial 2003, ces mêmes Namibiens avaient concédé le plus le plus large revers de l'histoire de la Coupe du monde (142-0 contre l'Australie). Heureusement, face au XV de France, ils étaient parvenus à sauver l'honneur grâce à Bradley Langenhoven, auteur d'un essai dans les ultimes secondes (79e). Les Bleus version 2023 sont-ils capables de sortir une prestation du même acabit ? C'est tout ce qu'on leur demande.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info