Le XV de France affronte l'Italie, ce vendredi (21h sur TF1, MYTF1 et TF1info), pour son dernier match de la phase de poules.En cas de défaite, les Bleus pourraient déjà être éliminés de la compétition.Doivent-ils vraiment avoir peur de cette hypothèse ?
"À la vie à la mort." Voilà comment la rencontre entre la France et l'Italie, ce vendredi 6 octobre (21h sur TF1, MYTF1 et en live commenté sur TF1info), est résumée par le staff du XV de France. Car pour les deux sélections, l'enjeu est de taille : se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe du monde. Si la Nouvelle-Zélande prend le meilleur sur l'Uruguay, la veille, seul le vainqueur de la rencontre décrochera son billet (sauf cas exceptionnels liés aux points bonus).
Les Italiens semblent plus motivés que jamais à réaliser un exploit et éliminer le pays hôte. "Nous allons analyser" la France, mais "nous savons ce qu'il faut faire", a prévenu devant la presse le deuxième ligne David Sisi. "Nous les avons beaucoup étudiés, nous devons avoir confiance en nous et aborder ce défi du mieux que nous le pouvons", a ajouté son coéquipier Giovanni Pettinelli. Les Bleus, qui ne devraient pas pouvoir compter sur Antoine Dupont malgré son retour dans le groupe, doivent-ils craindre les Italiens ? Plusieurs raisons incitent à l'optimisme.
Une déculottée contre les "All Blacks"
Pour la Squadra Azzurra, le match de ce vendredi ressemble franchement à celui de la semaine précédente. Face à la Nouvelle-Zélande, les Italiens se trouvaient face à un ogre du rugby mondial, qu'ils pouvaient éliminer en cas de succès. Et ils voulaient y croire : longtemps durant leur préparation, il leur a été murmuré qu'un exploit était possible. Un espoir qui a tourné au cauchemar, puisque les All Blacks se sont imposés... 96-17.
Pour l'Italie, le réveil a forcément été brutal, et la rencontre a démontré le gouffre qui sépare encore les deux sélections. Les Bleus, eux, étaient parvenus à prendre le dessus sur les All Blacks, qu'ils avaient battus début septembre malgré la pression d'un match d'ouverture (27-13). Un avantage psychologique ?
Un bilan quasi-parfait pour les Bleus
L'avantage, les Bleus l'ont au moins dans l'histoire des confrontations directes. Depuis 2000 et l'arrivée de l'Italie dans le Tournoi des VI Nations, les deux sélections se sont affrontées à 24 reprises dans la compétition. Le bilan ? 22 victoires françaises, pour seulement deux défaites. Mieux, les Bleus n'ont jamais perdu à domicile face à l'Italie dans le Tournoi (12 succès en autant de matchs).
Depuis que Fabien Galthié a pris les rênes des Tricolores, en 2019, le bilan est tout aussi frappant. Malgré des matchs parfois accrochés, comme celui de février dernier (29-24), la France compte cinq victoires en autant de confrontations. La série va-t-elle se poursuivre ?
Un avantage pour la France en Coupe du monde
En Coupe du monde, l'historique est plus restreint, mais la donne est similaire. Une telle affiche n'est arrivée qu'à une seule reprise, lors de la phase de poules de la Coupe du monde 2015. À Londres, pour leur premier match de la compétition et poussés par le public de Twickenham, les hommes de Philippe Saint-André n'avaient laissé aucun espoir à ceux du Français Jacques Brunel, et s'étaient imposés 32-10. Bis repetita ?
La fraîcheur sera française
Pendant que les Italiens prenaient la foudre néo-zélandaise, vendredi 29 septembre, les Bleus, eux, étaient au repos. Le XV de France n'a plus foulé les pelouses depuis le jeudi 21 septembre, face à la Namibie (96-0), soit 15 jours de récupération et de travail dont n'a pas pu profiter la Nazionale, dont trois joueurs ont été touchés face aux All Blacks. Une fraîcheur décisive ?
Reste qu'un match de rugby comporte son lot d'incertitudes, encore plus en Coupe du monde. Face à l'Uruguay, il y a trois semaines, les Bleus s'étaient imposés dans la douleur (27-12), bousculés, alors que leur était promise une large victoire. "Soit samedi, on est en vie et on continue, soit on est mort et on rentre à la maison", a résumé lundi Laurent Labit, l'entraîneur des trois-quarts du XV de France. Le décor est planté.