Avant le coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby, et d’un France-Nouvelle-Zélande de gala, les deux camps sont partagés entre impatience et excitation.Si les All Blacks ne partent, une fois n’est pas coutume, pas vraiment favoris pour ce choc, leurs fans y croient.TF1Info en a rencontré quelques-uns ce vendredi.
La passion n’a pas de limite. Ce n’est, en tout cas, pas un voyage à l’autre bout du monde qui va arrêter les fervents supporters néo-zélandais. Biberonnés au ballon ovale, les suiveurs des terribles All Black entament ce vendredi sept semaines de marathon pour suivre les péripéties de leur équipe, qui ambitionne un quatrième titre planétaire, exploit qu’aucune formation n’a jamais réalisé.
Maillot noir sur les épaules, Jonathan et Shane ont parcouru les 19.000 kilomètres qui séparent leur pays natal de la France. S’ils n’ont pas pu obtenir de ticket pour la très attendue rencontre contre les Bleus au Stade de France, ils ne cachent pas leur excitation et profitent de chaque instant dans la capitale française pour s’imprégner de "l’atmosphère" festive si caractéristique. "Nous attendons impatiemment le coup d’envoi de ce gros match. Je pense que ça va être très serré, mais les All Blacks ont beaucoup d’expérience. Suffisamment pour l’emporter", sourit Jonathan. "Cela va être difficile contre les Français à domicile. Ça va taper très fort", abonde son acolyte. "Mais on a les joueurs pour faire la différence", glisse-t-il.
On sent beaucoup d’énergie, d’envie
Afra, une supportrice néo-zélandaise
Comme les deux quinquagénaires, les supporters néo-zélandais, qui ont fait le déplacement par dizaines dans un café parisien à l’invitation de la Fédération à la fougère, restent positifs. Et ce malgré les performances récentes en dents de scie de ceux qui ont longtemps survolé la planète rugby. "Il n’y a jamais vraiment de peur, mais surtout de l’excitation. Et puis, c’est toujours sympa de pouvoir jouer contre les meilleures équipes", déclare Daniel, casquette noire vissée sur le crâne. Avec des amis (et un étrange montage d’Antoine Dupont avec le maillot des All Blacks), il a fait le voyage pour quelques jours depuis l’Allemagne, sans obtenir, lui non plus, les précieux sésames pour l’enceinte dionysienne. Qu’importe, vivre l’ambiance au plus près était ce qui comptait à ses yeux, et ceux de ses compères. "On sent beaucoup d’énergie, d’envie", assure Afra, l’une de ses connaissances, au moment de glisser dans la file d’attente pour obtenir son café, payé par les All Blacks en personne.
"Deux équipes très fortes"
Dans cette petite foule compacte, même les bébés sont aux couleurs des All Blacks. Et certaines anciennes gloires de la sélection ont fait le déplacement pour partager un moment avec les fans avant le grand événement. Visiblement tout aussi emballé que les supporters, l’ancien troisième ligne Victor Vito enchaîne photos et plaisanteries. Reprenant son sérieux le temps d’un instant, l’ex-joueur de La Rochelle estime que ce sont "deux équipes très fortes qui s’affrontent" ce vendredi. Mais "si ça peut être serré, les Blacks vont l’emporter", continue-t-il, soulignant que la large défaite concédée quelques jours plus tôt contre l’Afrique du Sud n’était qu’un "accident".
Les légendes Dan Carter et Conrad Smith participent également à ce petit bain de foule pas vraiment improvisé. Blessé pour la compétition, le pilier George Bower voit, lui, justement "une rencontre serrée" mais conclue sur un avantage "d’au moins huit points" pour les visiteurs. Les Bleus sont prévenus : ils sont attendus de pied ferme.