Moins de sept mois après sa rupture du ligament croisé du genou gauche, Anthony Jelonch a rejoué au rugby.Capitaine contre l'Uruguay (27-12), le troisième ligne toulousain a rendu une copie tout en sobriété.
On l'avait quitté un soir de février 2023, la jambe en mauvais état et la mine déconfite. Un peu plus de six mois après sa grave blessure - une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche -, Anthony Jelonch a fait son retour sur un terrain de rugby. Une anomalie, puisqu'"en temps normal, après une rupture du ligament croisé, il faut entre six et huit mois, mais plus proche des huit, pour reprendre la compétition. Le retour dans des matchs de haute intensité se fait rarement avant sept mois", a expliqué à TF1Info le médecin du Castres Olympique, Cédric Chadourne.
Titularisé et capitaine contre l'Uruguay (27-12), le puissant troisième ligne a disputé 49 minutes sur la pelouse du stade Pierre Mauroy. "Je me sens très bien. Ça m'a fait plaisir de reprendre", s'est réjoui le principal intéressé après le coup de sifflet final. "Les premiers contacts, il y a eu un peu d'appréhension mais j'ai été vite remis dans le bain et, maintenant, je me sens libéré", ajoute-t-il au micro de TF1, avec un grand sourire.
Précieux en défense comme en attaque
Sorti en même temps que l'ensemble de la première ligne et que Romain Taofifenua, 10 minutes avant l'heure de jeu, le Toulousain a réalisé une prestation sans fioritures. Pas aidé par un contexte collectif difficile, avec des Bleus en-dedans contre des Uruguayens entreprenants, il s'est montré solide. Sans plus. Précieux en touche (deux lancers captés), il a réussi les trois placages qu'il a tentés. Un détail loin d'être négligeable quand on sait à quel point les Français ont été mis en difficulté en défense (18 placages manqués) et en conquête directe (deux pénalités concédées sur mêlée, trois touches perdues), ce jeudi.
En attaque, il s'est montré disponible ballon en main, réussissant une poignée de charges dont il a le secret (une prise de balle saignante à la 37e minute notamment). Au moment où il a quitté la pelouse, l'ancien joueur du CO était l'avant tricolore ayant parcouru le plus de mètres ballon en main, quand bien même son total demeurait relativement famélique (huit mètres). Ce chiffre traduit surtout les difficultés qu'ont longtemps éprouvées les Bleus face à de courageux Teros. Véritable facilitateur entre les avants et les trois quarts, le N.8 a aussi réussi deux passes après contact (meilleur total de la rencontre avec Macalou et Villière). On l'a aussi vu très à son aise dans les mauls, où il a longtemps ferraillé contre Guillermo Pujadas et les siens.
Mais l'essentiel est ailleurs : même si elle a été longue à se dessiner, et bien plus courte qu'escomptée, c'est avec une victoire que le flanker a signé son retour. Avec huit points, les joueurs de Fabien Galthié prennent les commandes de la poule A. Prochain rendez-vous ? Vendredi 21 septembre, contre la Namibie.
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