Nouvelle-Zélande, Italie, Namibie... on décrypte la poule du XV de France pour le Mondial

L'excitation monte à la veille du grand moment. Revenue sur le devant de la scène depuis la prise de fonction de Fabien Galthié, en 2020, l'équipe de France de rugby rêve de remporter le premier titre mondial de son histoire. Pour créer l'exploit - et rentrer dans le cercle très fermé des vainqueurs du trophée Webb-Ellis -, quoi de mieux qu'une Coupe du monde à domicile, avec un public acquis à sa cause ? D'autant plus que les Bleus n'ont perdu qu'un seul match "à la maison" depuis la nomination de l'homme aux lunettes noires, un soir de mars 2021 contre l'Écosse, dans un Stade de France vidé par la pandémie du Covid-19. 

La pression inhérente à un tel événement, la préparation millimétrée des équipes pour la compétition et l'homogénéisation du niveau sur la scène internationale vont, toutefois, rebattre les cartes. Il ne fait aucun doute que les coéquipiers d'Antoine Dupont vont devoir jouer le meilleur rugby de leur histoire pour espérer lever les bras à Saint-Denis, le 28 octobre prochain. Première étape sur la route de cette première étoile, les Tricolores doivent terminer dans les deux premières positions d'une poule A piégeuse pour rallier les quarts de finale. À la veille du coup d'envoi du grand rendez-vous de l'Ovalie, focus sur leurs quatre (premiers) adversaires.

Vendredi 8 septembre, 21h15

Stade de France (Saint-Denis) 

Sur TF1, MYTF1 et en live commenté sur TF1info

Le XV de France va débuter son Mondial par un match de gala contre la Nouvelle-Zélande. Triple champions du monde, les mythiques All Blacks arrivent revanchards, eux qui ont été éliminés dès la demi-finale de la dernière édition et qui restent sur des prestations en dent de scie ces derniers mois (ce qui leur a valu de descendre à la troisième place du classement World Rugby). Capables de battre n'importe quelle équipe dans un grand jour et toujours guidés par des joueurs exceptionnels - à l'instar des frères Barrett ou de l'attelage Whitelock-Retallick en deuxième ligne -, ils demeurent l'une des, si ce n'est la, principales menaces. 

Si Gaël Fickou et les siens se souviennent encore de l'humiliation en quarts de finale de la Coupe du monde 2015, conclue sur le score fleuve de 13-62, ils peuvent relativiser en se rappelant qu'ils ont régulièrement posé d'énormes problèmes aux hommes habillés en noir. Accrocheurs en 2011, avec une finale perdue au bout du suspense (7-8), les Bleus se sont offerts le scalp des Néo-Zélandais en 1999 (40-13) et en 2007 (20-18). La confrontation la plus récente entre les deux nations a, en plus, tourné en faveur des Français (40-25), en novembre 2021. 

À noter que la France et la Nouvelle-Zélande ne pourront pas se recroiser, lors des matchs à élimination directe, avant une éventuelle finale.  

Jeudi 14 septembre, 21h

Stade Vélodrome (Marseille)

Sur TF1, MYTF1 et en live commenté sur TF1info

L'Uruguay s'est ouvert les portes de sa cinquième Coupe du monde, la troisième de rang, en disposant des États-Unis lors des barrages d'accession, s'imposant largement à domicile (34-15) après une courte défaite à l'extérieur (19-16). S'ils ne totalisent que trois victoires en 15 matchs dans la compétition, Los Teros ont montré de vrais signes de progression ces dernières années, réalisant notamment l'exploit contre les Fidji (30-27) lors de la dernière édition. Toujours en 2019, les Sud-Américains ont terminé à la deuxième place de l'Americas Rugby Championship, seulement devancés par l'Argentine. Combat de tous les instants, cohésion collective et énorme cœur sont leurs maîtres-mots.

Longtemps considérés comme un faire-valoir à ce niveau, les Uruguayens, qui occupent la 17e place du classement World Rugby, ont prouvé qu'ils ne sont pas à prendre à la légère. Aux Bleus de ne pas commettre cette erreur. 

Jeudi 21 septembre, 21h

Stade Vélodrome (Marseille) 

Sur France 2 et en live commenté sur TF1info

La Namibie n'a encore jamais goûté à la victoire en Coupe du monde, possédant un bilan accablant de 22 défaites en autant de rencontres dans le tournoi. Le fait que les Welwitschias n'aient marqué que 248 points, pour 1323 encaissés, est même encore plus parlant de leurs difficultés au plus niveau. Ils détiennent également le triste record de la plus grosse déroute dans la compétition (0-142 contre l'Australie en 2003). 

Pour autant, la Namibie est une habitué du rendez-vous, disputant sa septième phase de poules consécutive. C'est bien simple, ils ont toujours réussi à se qualifier depuis leur première apparition, en 1999. Les Namibiens se sont même offerts quelques moments mémorables comme ce court revers contre la Géorgie (16-17) en 2015 ou cet essai de Johan Deysel contre les All Blacks (14-54), futurs champions du monde, la même année. Reste désormais à glaner un premier succès...

Vendredi 6 octobre, 21h00

Groupama Stadium (Lyon) 

Sur TF1, MYTF1 et en live commenté sur TF1info

Sur le papier, la France peut s'estimer relativement chanceuse d'avoir hérité de l'Italie comme deuxième adversaire le plus relevé de sa poule, le troisième chapeau comportant des nations comme l'Argentine ou l'Écosse. Mais la confrontation contre les Transalpins, seulement 14e au classement World Rugby, a tout du traquenard pour des Bleus passés maîtres dans l'art de faire briller des "outsiders". La Squadra Azzurra connaît, en plus, la recette puisqu'elle s'est déjà imposée à deux reprises (en 2011 et 2013). Au-delà de ces deux succès, elle a souvent su faire douter son adversaire, comme lors du dernier match à Rome (courte victoire française 29-24). 

Pour ne rien arranger, l'Italie, qui n'a jamais passé le premier tour d'un Mondial, semble avoir récemment trouvé un second souffle, dans le sillage d'une nouvelle génération talentueuse. Si les coéquipiers d'Ange Capuozzo n'ont pas réussi à remporter de match lors du dernier Tournoi des Six Nations, ils ont donné du fil à retordre à tous leurs adversaires. Ils se sont aussi offerts des succès de prestige contre l'Australie (28-27, en novembre 2022) ou encore le pays de Galles (22-21, en mars 2022). Potentiellement en pleine confiance - ses deux premières rencontres étant contre la Namibie et l'Uruguay -, les joueurs de l'ex-All Black Kieran Crowley représentent une réelle menace dans la course aux quarts de finale.