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"Novembre" au cinéma : pourquoi le réalisateur de "Bac Nord" n’a pas recréé les attentats

Jérôme Vermelin, à Cannes
Publié le 5 octobre 2022 à 11h00, mis à jour le 5 octobre 2022 à 13h35
JT Perso
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Source : Sujet TF1 Info

Avec "Novembre", le réalisateur Cédric Jimenez signe un nouveau film consacré aux attentats de novembre 2015.
Le réalisateur de "Bac Nord" s’est focalisé sur la traque de cinq jours menée par la sous-direction anti-terroriste de la police judiciaire.
Un parti pris qu’il a défendu en conférence de presse en compagnie de sa vedette, Jean Dujardin, et du scénariste Olivier Demangel.

Avec Novembre, Cédric Jimenez est attendu au tournant. Parce que Bac Nord a eu du succès ET suscité la controverse. Mais aussi parce que tourner une fiction autour des attentats du 13 novembre 2015 est un projet périlleux. Son angle ? Filmer non pas la tuerie - qui a fait l’objet d’un fabuleux documentaire des frères Naudet, 13 novembre : Fluctuat nec mergitur, diffusé sur Netflix - mais un sujet moins connu : la traque, par les membres de la Sous-direction anti-terroriste de la police judiciaire (Sdat), de deux hommes liés aux attaques qui ont fait 130 morts et de 413 blessés.

"J’ai initié ce projet en 2017 avec l’ambition de raconter cet événement sans jamais revenir sur le traumatisme des attentats", a expliqué le scénariste Olivier Demangel. "Je voulais raconter l’onde de choc et comment des services publics se mobilisent, la police en l’occurrence, pour que la société tienne bon. J’aurais trouvé impudique de montrer les attentats. Je n’imaginais pas qu’on pouvait créer ces événements-là dans un film."

Sans les flics, c’est le chaos. Ce sont des héros français

Jean Dujardin

C’est avec une responsabilité particulière que Cédric Jimenez avoue avoir pris les commandes du projet. "Quand j’ai lu le scénario, vu l’angle pris par Olivier, la pudeur, la sobriété, la dignité dans ce texte, je me suis dit je devais faire ce film parce que c’est un film important", a raconté le réalisateur. "Ces événements, des scènes de guerre en plein cœur de Paris, c’est un traumatisme d’une violence inouïe. Mais c’est aussi un traumatisme qui unit. Personne n’en est sorti indemne."

C’est avec un vrai souci de réalisme que Jean Dujardin a abordé le rôle de Fred, le chef d’un groupe d’enquêteurs qui œuvre jour et nuit, au détriment de toute vie privée. L’objectif ? "Se concentrer uniquement sur l’événement, la capacité de travail énorme de ces hommes tout en étant dans la dignité. Il n’était pas question de jouer autre chose, de héroïser tout ça", a insisté l’acteur.

"Quand on a rejoué le discours du président Hollande dans les bureaux de la Sdat, c’était un moment fort. Je me suis dit qu’on était en train de faire quelque chose de bien. Il y a des gens qui travaillent pour nous et c’est compliqué d’être flic parfois. Mais sans eux, c’est le chaos. Ce sont des héros français."

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Si Bac Nord a pu faire polémique dans sa manière de représenter les populations de banlieue, au point d’être récupéré par Marine Le Pen et Eric Zemmour durant la campagne présidentielle, Novembre semble, a priori, ne pas devoir cliver autant. De même qu'il n'entre pas en collusion, selon lui, avec le procès qui doit s'achever en juillet. "Le film sort en octobre et de toute façon il ne représente qu'un dixième de l'instruction. Il raconte cinq jours. Le procès, c'est cinq ans d'enquête."

"J’ai fait le film avant que Bac Nord sorte et les débats ont eu lieu après", a souligné Cédric Jimenez. "De toute façon, je ne fais pas mes films en pensant à ce que les gens vont en penser. Je fais des films parce que j’y crois, parce que je crois au sujet, parce que je peux me lever et me coucher en pensant au film. Parce que je suis passionné."


Jérôme Vermelin, à Cannes

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