À Paris, Chris Rock se paie Will Smith, Meghan Markle et Amber Heard : quelle claque !

Publié le 18 mai 2022 à 11h47, mis à jour le 18 mai 2022 à 21h00

Source : Sujet TF1 Info

L’humoriste américain se produisait pour la toute première fois de sa carrière dans une salle française ce lundi.
À l’Apollo Théâtre, il n’a pu ouvrir son spectacle qu'avec une référence à la gifle reçue aux Oscars.
"Je vais bien !", a-t-il rassuré avant de régaler un public hilare pendant 1h30.

On vous le confesse aisément. On n’avait pas autant ri depuis bien longtemps. Le responsable ? Un certain Chris Rock, légende américaine du stand-up que beaucoup ont sans doute découvert après l’incident dont le monde entier a parlé pendant plusieurs jours il y a deux mois. Venu sur la scène des Oscars remettre un prix, l’humoriste avait reçu une gifle en direct d’un Will Smith mécontent d’une vanne pas forcément de bon goût faite sur sa femme Jada Pinkett-Smith. 

Une séquence dont il ne pouvait pas ne pas parler lors de son retour sur scène. "Je vais bien, je vais bien !", rassure-t-il d’emblée au public parisien venu l’applaudir à l’Apollo Théâtre ce lundi 17 mai. Sa toute première date en France, qui sera suivie de deux autres dans la même salle ce mardi et ce mercredi.

Les gens disent que les mots blessent mais c’est parce qu’ils ne se sont jamais pris de tarte dans la gueule
Chris Rock

Chris Rock ironise en parlant de "son audition retrouvée" après la violence du coup. "Oui, cette merde s’est bien produite", insiste-t-il, estimant que même dans un film personne n’aurait cru ça possible. Mais jamais il ne nommera Will Smith, contrairement à d’autres personnalités qu’il ne va pas épargner. Il cite Amber Heard à deux reprises, assurant qu’il faut "croire toutes les femmes sauf elle".

Il explique que si les États-Unis vont mal, c'est la faute d'Hillary Clinton. Puis il dénonce la posture de victime de Meghan Markle, arguant que "ce n’est pas un problème de racisme mais un problème avec sa belle-famille". "Elle n’a pas fait de recherches sur eux sur Google avant ?", s’interroge-t-il en évoquant le passé colonialiste des Windsor. "Même les Noirs veulent savoir à quel point leur bébé sera noir. On veut savoir si on aura un Drake, un Wesley Snipes, un Stephen Curry ou un Lil Nas X", insiste-t-il.

Tout de blanc vêtu, Chris Rock est suivi à la trace par le fil de son micro. La salle, pas tout à fait complète, est hilare et prendra de rares pauses pour souffler. Intitulé "Ego death", "la mort de l’ego", le spectacle fustige ce monde post-pandémie qui "a montré le pire de l’espèce humaine". Pendant 1h30, l’humoriste prend un malin plaisir à taper sur cette société "qui a peur". Il parle du wokisme comme d’une religion et avance que "nous vivons actuellement dans l’Ancien testament". 

"Les gens disent que les mots blessent mais c’est parce qu’ils ne se sont jamais pris de tarte dans la gueule", lance-t-il. Il moque la bien-pensance de ceux qui continuent d’écouter Michael Jackson mais refusent d’écouter R. Kelly. "C'est le même crime ! L’un fait de la bonne musique, mais pas l’autre", assène-t-il.

57 ans, c’est jeune mais seulement si tu meurs à cet âge-là
Chris Rock

L’ego du titre, c’est aussi le sien. Chris Rock parle beaucoup de lui, de ses filles, de son divorce et de son nouveau célibat. "J’ai perdu tellement d’argent dans mon divorce que je conseille à tous mes amis en phase de séparation de prendre l’avocat de ma femme", lance-t-il. À plusieurs reprises, il rappelle qu’il a 57 ans. "C’est jeune mais seulement si tu meurs à cet âge-là", souligne-t-il. Puis à 21h, un téléphone sonne. "Je pensais qu’ils étaient interdits", demande-t-il au public dont tous les smartphones avaient été au préalable rangés dans des étuis impossibles à ouvrir. Un moyen indispensable pour éviter toute captation, comme c’est arrivé au pauvre Jesse Williams à Broadway.

La spectatrice en question sort en trombe de la salle en hurlant que c’était son alarme. "Une alarme ? Elle en avait déjà marre de mes conneries ?", lâche-t-il. On aurait aisément passé quelques heures en plus avec lui pour l'entendre décortiquer notre monde avec une franche honnêteté, un sens de la formule rare et une pointe de vulgarité qui ne rend l'ensemble qu'encore plus cash. 


Delphine DE FREITAS

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