Accusés d’abus sexuels par 11 femmes, le rappeur T.I. et son épouse Tiny répliquent

Publié le 2 mars 2021 à 13h19
Le rappeur américain T.I. en mars 2020.
Le rappeur américain T.I. en mars 2020. - Source : Robin L Marshall / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

JUSTICE – L’avocat des victimes présumées demande aux autorités compétentes de Californie et de Géorgie l’ouverture d’une enquête pour agression, harcèlement et kidnapping à l’encontre du couple, qui dément vivement des accusations "infondées et injustifiées".

Il affirme qu’il est question "de justice et pas de dollars". L’avocat Tyrone A. Blackburn a donné rendez-vous à la presse lundi 1er mars pour une conférence virtuelle lors de laquelle il a pris la parole pour onze de ses clientes. Onze femmes qui affirment avoir été victimes d’abus sexuels de la part du rappeur américain T.I. et de sa femme Tiny entre 2005 et 2018.

Elles accusent notamment le couple d’ingestion forcée de drogues illégales, de kidnapping, de séquestration, d’intimidation, d’agression et de harcèlement. Elles décrivent notamment "des abus méthodiques et sadiques", racontant avoir été droguées avant d’être agressées sexuellement.

Cité par The Hollywood Reporter, leur avocat explique avoir demandé l’ouverture d’une enquête criminelle aux autorités compétentes de Californie et de Géorgie, où se seraient produits les faits. "Elles ont toutes des raisons différentes pour avoir attendu si longtemps avant d’en parler", dit-il des onze jeunes femmes dont les noms n’ont pas été dévoilés. Il assure qu’un témoignage donné en janvier "a ouvert la porte et donné le courage aux victimes présumées de s’exprimer".

Nous n’avons jamais fait aucun trafic… Enfin, aucun trafic sexuel
T.I. sur Instagram le 29 janvier

Au début de l’année, Sabrina Peterson a relaté sur Instagram que T.I. avait menacé de la tuer en mettant un pistolet sur sa tête en 2009. C’est elle qui par la suite a donné un premier écho aux accusations d’agressions sexuelles à l’encontre du couple, partageant dans sa story Instagram les messages que lui avaient envoyés les victimes présumées. T.I. et Tiny avaient immédiatement réagi auprès de Complex, "niant de la manière la plus forte possible ces allégations scandaleusement affreuses". Le rappeur en avait rajouté une couche dans une vidéo de 8 minutes postée sur son compte Instagram. "Nous n’avons jamais fait aucun trafic… Enfin, aucun trafic sexuel", avait-il déclaré, dénonçant de "fausses histoires rapportées anonymement".

Le couple a à nouveau rejeté en bloc les faits qui lui sont rapprochés dans un communiqué de leur avocat publié à l’issue de la conférence de presse de lundi. "Clifford et Tamika Harris (leurs vrais noms, ndlr) nient fermement ces accusations infondées et injustifiées. Nous sommes confiants qu’aucune charge ne sera retenue contre eux si ces propos sont examinés minutieusement et justement. Ces accusations ne sont rien d’autre que la suite d’une sordide campagne d’extorsion lancée sur les réseaux sociaux. La famille Harris supplie tout le monde de ne pas se faire avoir par ces tentatives évidentes de manipuler la presse et de détourner le système judiciaire", martèle le texte.

Au même moment, la presse spécialisée rapportait que T.I. n’apparaîtrait pas dans le troisième film consacré au super-héros Marvel Ant-Man alors qu’il tenait un rôle secondaire dans les deux premiers volets. La première conséquence de ce scandale naissant ? Pas du tout, insistent des sources chez Disney, qui indiquent à Variety que le retour du rappeur n’avait jamais été envisagé.


Delphine DE FREITAS

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