La réalisatrice du film "Les Amandiers" prend la défense de son acteur principal, mis en examen pour viols et violences sur plusieurs jeunes femmesDans un communiqué, elle explique qu'elle était au courant des accusations qui pesaient contre lui lorsqu'elle l'a engagé en 2021.Sur Instagram, sa soeur Carla lui a apporté son soutien, choquée du traitement de l'affaire par "Libération" qui en fait sa une ce vendredi matin.
Valeria Bruni-Tedeschi sort du silence. Alors que la presse vient de révéler que Sofiane Bennacer, l’acteur de son film Les Amandiers, venait d’être mis en examen pour viols et violences sur plusieurs de ses ex-compagnes, la réalisatrice publie un communiqué pour le défendre. "À ce jour, tout le monde sait qu'il n'a pas été jugé, et un tel procédé relève, selon moi, d'un pur lynchage médiatique, procédé très éloigné d'une volonté d'informer de façon objective et impartiale", écrit-elle.
Comme Libération l’indique ce vendredi matin, Valeria Bruni-Tedeschi, 58 ans, avoue avoir eu vent des accusations contre le jeune homme avant le début du tournage, en juin 2021. "Mes producteurs ont exprimé des craintes et des réticences, mais je leur ai indiqué que ces rumeurs ne m’arrêtaient pas et que je ne pouvais pas envisager de faire le film sans lui", ajoute-t-elle.
Sa soeur Carla lui apporte son soutien
La réalisatrice souligne également avoir été "impressionnée artistiquement par Sofiane Bennacer dès la première seconde du casting" de son film. Les producteurs "m’ont fait confiance, dans le respect qu’ils cultivent des choix artistiques de leurs réalisateurs et réalisatrices. Je les en remercie, et prends pleinement la responsabilité de mon choix. Plus tard, nous avons eu connaissance du fait qu’une plainte avait été déposée", explique-t-elle encore.
Valeria Bruni-Tedeschi se dit par ailleurs dire "indignée qu'un journal comme Libération puisse piétiner à ce point la présomption d'innocence". Des propos qui font écho à ceux de sa sœur Carla qui a publié une charge virulente contre le quotidien ce vendredi matin sur Instagram. "C’est tout le journalisme qui est remis en question, toute la valeur de l’information toute la valeur de la justice et de la vérité", déplore l’épouse de l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy.
Nouveau visage du cinéma français, Sofiane Bennacer, 25 ans, a été mis en examen en octobre dernier pour des faits de viols et de violences sur trois jeunes femmes rencontrées dans le milieu du théâtre, à Paris, Strasbourg et Mulhouse. Il est par ailleurs placé sous le statut plus favorable de témoin assisté dans le cadre d'une quatrième plainte déposée par une autre ex-compagne. Les plaignantes décrivent des faits qui seraient survenus entre 2018 et 2019 "sous emprise". Depuis le début de l’affaire, le jeune homme nie fermement l’ensemble des faits.
Évincé de la liste des pré-nommés au César de la révélation masculine suite à la révélation de l'affaire dans Le Parisien mercredi, l’acteur lui-même s’est défendu dans la nuit de jeudi à vendredi sur Instagram. "Je suis innocent", a-t-il écrit dans un message effacé depuis. "La présomption d'innocence existe-t-elle encore ? Ou sommes-nous dans un État de non-droit, un État où la simple accusation sans fondement peut détruire une vie ?".
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