Atteinte d'un cancer, Françoise Hardy fustige l'"inhumanité" de la France en matière d'euthanasie

Publié le 18 mars 2021 à 11h49
Françoise Hardy aux obsèques d'Alain Bashung en mars, 2009 à Paris.
Françoise Hardy aux obsèques d'Alain Bashung en mars, 2009 à Paris. - Source : AFP

FIN DE VIE - Atteinte d'un cancer du pharynx, la chanteuse s'est confiée sur son état de santé et son combat contre la maladie dans un long entretien accordé à "Paris Match".

Françoise Hardy se livre à cœur ouvert. À l'occasion de la sortie de son livre Chansons sur toi et nous (Équateur), un recueil qui compile tous les textes qu'elle a écrits depuis 1962, la chanteuse est revenue sur la relation fusionnelle qu'elle entretient avec Thomas et Jacques Dutronc, ainsi que sur son état de santé dans un long entretient à Paris Match. Atteinte d'un lymphome en 2015, Françoise Hardy assure notamment qu'elle n'a pas peur de la mort. 

"En 2015, je n’ai pas eu conscience de ce qui m’arrivait, car j’ai été pas mal dans le coma", raconte l'artiste, qui se bat à présent contre un cancer du pharynx. "Aujourd’hui, c’est pire, bien plus concret. Privée de salive depuis trois ans par 45 séances de radiothérapie, j’ai en permanence des détresses respiratoires, des crises d’étouffement et de suffocation, sans parler des hémorragies nasales interminables", détaille-t-elle

Quand mon état deviendra encore plus insupportable, je n’aurai, hélas, pas le soulagement de savoir que je peux me faire euthanasier
Françoise Hardy

Si elle n'a pas peur de mourir, Françoise Hardy est terrorisée à l'idée de souffrir et de se séparer des "deux êtres" qu'elle aime "le plus au monde, Thomas et son père". "Quand mon état deviendra encore plus insupportable, je n’aurai, hélas, pas le soulagement de savoir que je peux me faire euthanasier. La France est inhumaine sur ce plan-là", lance la chanteuse âgée de 77 ans, partisane du suicide assisté depuis très longtemps. 

Elle s'était déjà confiée à ce sujet dans Le Parisien en 2018. "Ma mère est morte comme elle l’a voulu, quand elle l’a voulu”, confessait-elle. "Je trouve que la souffrance physique, quand elle est irrémédiable, est absolument inutile. Je suis une partisane de l'euthanasie depuis très longtemps. Et je suis scandalisée à chaque fois que des médecins ou de malheureux parents se trouvent dans des situations cauchemardesques à cause de l'inhumanité de l'administration et de la société".


Rania HOBALLAH

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