Ben Stiller révèle avoir été atteint d'un cancer de la prostate : "je n'ai rien vu venir"

Ben Stiller est homme de comédie, mais c'est un sujet très sérieux qu'il a évoqué ce mardi 4 octobre lors d'une interview pour le Howard Stern Show. Le comédien, vu récemment dans Zoolander 2, a révélé avoir été diagnostiqué d'un cancer de la prostate en 2014, alors qu'il était âgé de 48 ans. "C'est arrivé d'un coup, je n'ai rien vu venir" a-t-il assuré, "j'en avais aucune idée". C'est à la suite d'un test médi­cal PSA (pros­tate-speci­fic anti­gen) de routine que son médecin à décelé la maladie.

Dans une longue tribune sur le site Medium.com, l'acteur explique cette expérience, des secondes qui précèdent le diagnostique, à ses longs mois de doutes et de peurs. "Donc... Oui, c'est un cancer. Mon urologue essayait délicatement de me parler de l'inconfort qu'il ressentait en pensant à sa journée : aller chercher sa fille à l'école le matin, m'annoncer ce cancer ensuite. Deux semaines plus tôt, je n'avais même pas d'urologue" c'est avec ce trait d'humour que Ben Stiller raconte son combat face à la maladie.

"Il m'a dit qu'il était lui aussi surpris et décontenancé par ce résultat. Et moi j'ai découvert un nouveau monde, avec des termes comme noyaux cellulaires, score de Gleason, chance de survie, incontinence, impuissance... Au fur et à mesure sa voix s'effaçait, comme dans tous les films et séries... C'était un moment à la Walter White (l'anti-héros de Breaking Bad incarné par Bryan Cranston, ndlr), sauf que c'était moi, et il n'y avait pas de caméra". Un monde qui s'effondre, et un tout nouveau qui s'érige. 

Il explique avoir été diagnostiqué le 13 juin 2014, le 17 septembre de la même année, le cancer était parti. "Trois mois de montagnes russes émotionnelles, un état d'esprit avec lequel 180 000 hommes par an aux Etats-Unis peuvent s'identifier" raconte-t-il. Dont John Kerry, Mandy Patinkin, Robert DeNiro, dont il a découvert les noms sur internet en cherchant "hommes qui ont eu un cancer de la prostate". "Ils sont en vie" se rappelle-t-il avoir dit, "Super, je me sens déjà plus optimiste. Mais, bien sûr, j'ai aussi fait cette recherche des personnes mortes de la maladie (et j'ai appris un truc essentiel : ne pas faire cette recherche).

Il en profite ensuite pour sensibiliser les gens à propos de ce cancer, et se sent "chanceux qu'il ait été détecté rapidement". "Faire ce test PSA a sauvé ma vie. C'est grâce à ça que j'écris ces mots, là. Il y a eu de nombreuses polémiques à son propos ces dernières années. Mais j'ai eu la chance d'avoir un médecin qui me l'a fait passer, je n'étais pas à risque et aucun membre de ma famille n'a été atteint de ce cancer dans le passé, et je n'avais aucun symptôme". Il n'hésite pas à tacler la American Cancer Society en passant : "si j'avais attendu 50 ans comme ils le recommandent, je n'aurais jamais su que j'avais une tumeur qui grandissait, et il serait peut-être trop tard pour la traiter".

"C'est un simple test sanguin. Ce n'est pas dangereux, il analyse simplement l'évolution de chiffres, et si ces derniers augmentent en quelques mois, cela peut indiquer la présence d'un cancer de la prostate (...) Aujourd'hui, cinq ans après les recommandations de ne pas l'utiliser, les associations pensent que s'il y a une opportunité, passé 40 ans, de discuter avec un médecin et passer le test, que les hommes le fassent. Avec ces informations, ils peuvent faire un choix responsable, de savoir comment procéder".