Britney Spears affiche son soutien aux Iraniens "qui se battent pour la liberté"

Publié le 17 octobre 2022 à 15h58

Source : JT 20h WE

La chanteuse américaine a publié un message à destination du public iranien sur son compte Twitter.
D’origine iranienne, son mari Sam Asghari se mobilise à distance pour mettre en lumière les manifestations qui se multiplient dans le pays depuis la mort de Mahsa Amini.

C’est une prise de position rare. Habituée à évoquer sa propre vie, Britney Spears a transformé ses réseaux sociaux en tribune politique le temps d’un message. "Mon mari et moi soutenons le peuple d’Iran qui se bat pour la liberté", a-t-elle écrit dimanche 16 octobre sur Twitter. Comme un écho au #FreeBritney qu’avaient lancé ses fans pour appeler à sa libération après 13 ans de vie sous tutelle. Ce message de "sa reine" a été relayé par l’époux de la chanteuse, d'origine iranienne, sur son propre compte Instagram. "Continuez à vous battre", ajoute Sam Asghari.

Né à Téhéran, l’instructeur de fitness devenu aspirant acteur s’est installé aux États-Unis à l’âge de 12 ans en 2006. À son arrivée à Los Angeles, il retrouve son père qu’il n’avait pas vu depuis cinq ans. "Il m’a dit : 'Maintenant, tu es dans le pays des opportunités. Si tu dédies ton esprit à n'importe quoi, tu peux arriver à tout", a-t-il raconté dans une interview à GQ Moyen-Orient en juin. "Quand les gens se plaignent aujourd’hui de ce qui se passe aux États-Unis et des imperfections de ce pays, je ne le comprends jamais parce que je viens d’un pays où il n’y a aucune liberté", insiste-t-il.

Un gouvernement de "terroristes" pour Sam Asghari

Devenu citoyen américain à sa majorité, Sam Asghari n’en a pour autant pas oublié ses racines. Dans le même entretien, il disait espérer retrouver très prochainement son père, qui est retourné vivre à Téhéran en 2009. 

Mais les évènements de ces dernières semaines ont tout bousculé. Le 23 septembre, le jeune homme de 28 ans expliquait la situation à ses "amis non iraniens" dans une vidéo postée sur Instagram. Une semaine plus tôt, une vague de protestations s’élevait dans le pays après la mort de Mahsa Amini. 

La jeune Kurde iranienne de 22 ans est décédée trois jours après son arrestation par la police des mœurs dans la capitale iranienne, qui lui reprochait d'avoir enfreint le strict code vestimentaire en vigueur, imposant notamment le port du voile pour les femmes. Sam Asghari assure que l’Iran est "détesté par tous les pays" et qualifie le gouvernement iranien de "terroristes" envers sa propre population. "Nous regardons des vidéos d’innocents tués dans les rues. Ils ont coupé l’accès à Internet, WhatsApp et Instagram. La dernière fois qu’ils ont fait ça en 2009, ils ont tué plus de 1500 personnes", dit-il, appelant ceux qui le regardent à partager ces informations. 

Selon l’ONG Iran Human Rights basée à Oslo, 122 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations. Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont adopté ce lundi 17 octobre des sanctions contre la police des mœurs et onze dirigeants iraniens. Ils feront l'objet d'une interdiction de visa et d'un gel des avoirs de la part de l'UE, indique l’AFP.


Delphine DE FREITAS

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